Doux : décision attendue du tribunal de Quimper
Les salariés du pôle frais du groupe volailler Doux vont être fixés sur leur sort aujourd'hui lundi. Les offres déposées par les groupes Glon Sanders, filiale de Sofiprotéol, Duc et LDC permettraient au mieux de sauver 720 emplois sur un total de 1.692. Mais aucune offre n'a été présentée pour le site de Graincourt (Pas-de-Calais) et ses 253 salariés. Le sort du site de Blancafort (Cher) reste lui incertain.
"On sait très bien que c'est fini"
Alors que le tribunal de commerce a examiné mercredi à huis clos les offres de reprise partielle, la tension monte chez les salariés de Doux.
A Pleucadeuc, la direction a demandé en fin de semaine à environ 110 salariés de rester chez eux faute d'activité. "On est dispensé [de travail, ndlr] pour l'instant et on ne sait pas quand on revient " regrette une ouvrière du site. Alors qu'il n'a pas été demandé aux salariés de Pleucadeuc de prendre leurs affaires, les employées anticipent le pire "A Graincourt, ils ont mis les effets personnels dans les poubelles, alors peut être qu'ici cela va être pareil " craint l'une d'entre elle "On sait très bien que c'est fini, notre poste est de toute façon supprimé " déplore une autre salariée.
Du côté des hommes du site de Pleucadeuc la colère gronde : "La mafia italienne on connaissait, mais la mafia Doux c'est encore pire " déclare l'un des salarié, "Patronnat, justice, et politique dans le même panier " réplique un autre,
"Il est peut être temps que l'on se révolte en France pour que ça bouge " ajoute t-il.
"On n'a reçu aucun soutien du gouvernement"
Alors qu'une porte-parole du ministre délégué à l'industrie agroalimentaire Guillaume Garot avait annoncé des rencontres avec les représentants des groupes repreneurs pour essayer d'obtenir des améliorations de leurs offres, les syndicats affirment n'avoir toujours pas de nouvelles. Pour un manifestant cégétiste venu de Graincourt mercredi lors de l'examen des offres de reprises partielles, "On n'a reçu aucun soutien du gouvernement " auquel il ajoute "Nous, on n'a plus d'espoir. On a fait dix heures de route en louant des minibus juste pour montrer qu'on existait encore, mais Charles Doux ne nous a même pas regardés. "
Les offres déposées par les groupes concurrents pourraient permettre de sauver à Blancafort (Cher) 130 emplois sur 244, à Laval la totalité des 303 salariés ou encore à Pleucadeuc (Morbihan) 135 emplois sur 407. Pour ce qui concerne les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a fixé la période d'observation jusqu'au 30 novembre.
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