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Après la nationalisation, le Conseil général de l'Eure invente la "départementalisation"

Le Conseil général de l'Eure va racheter la papeterie M-Real d'Alizay, dans l'Eure, fermée en avril dernier, pour en revendre ensuite la plus grande partie à deux repreneurs.
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La transaction devrait être finalisée dans les prochains
jours et pourrait s'élever à 22 millions d'euros : le Conseil général de
l'Eure va racheter la papeterie M-Real d'Alizay, dans l'Eure, fermée en avril dernier.
En somme, une "départementalisation " en bonne et due forme. Pas de
nationalisation donc, mais la méthode Montebourg aurait donc fait davantage que
des émules
... 

Les négociations initiées dès le mois août

La plus grande partie du site et des installations devrait
être revendue immédiatement au papetier Double A, basé à Hong-Kong et à
l'énergéticien français Neoen, filiale du groupe Direct Energie : le
premier souhaite relancer l'activité précédente, le second prévoit de relancer
la centrale bio-masse qui fournit l'énergie aux installations.

Jean-Louis Destans, le président PS du Conseil général, a expliqué
que cette solution avait été trouvée à l'issue de négociations "discrètes "
entamées en août dernier : "La reprise de l'activité (...)
démontre qu'il est possible d'agir pour sauvegarder les perspectives
industrielles d'un territoire, les renouveler, et qu'il ne faut jamais renoncer
".

L'unique solution pour finaliser la reprise

Le Conseil général compte développer à terme d'autres
projets sur la partie qui ne sera pas remise aux deux repreneurs. Notamment, un
port fluvial dédié à des trafics de vracs. Ce "portage " était, selon
l'intersyndicale CGT-CFE/CGC, l'unique solution pour finaliser la reprise :
"M-Real éprouvait en effet énormément de difficultées à parler avec les
repreneurs potentiels
", précise ainsi Eric Lardeur, délégué CFDT.

Le montage pourrait permettre la reprise immédiate de 150 à
200 salariés puis, à terme, de 250 sur les 330 que comptait le site. Le Finlandais M-Real avait fermé l'usine début avril dans le
cadre d'une vaste restructuration européenne qui visait à transformer le groupe
en une entreprise "dédiée au carton d'emballage ".

 

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