Le gouvernement hésitant sur un coup de pouce au SMIC
A quelques heures de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), composée de cinq économistes, le gouvernement n'a pas fait savoir s'il levait ou pas le pouce pour que le Smic bénéficie d'une risée supplémentaire qui lui permettrait de dépasser l'augmentation du coût de la vie.
Le ministre du Travail Michel Sapin a déjà annoncé, en fin de semaine dernière, la revalorisation légale. Elle se montera à 1,1% au 1er janvier, soit 15,95 euros pour un salaire actuel de 1.430 euros. Un taux supérieur à l'inflation. Trois millions de salariés sont concernés. Problème, la hausse des prélèvements obligatoires à cette même date effacera d'un revers de main cette augmentation légale. Pour mémoire, le taux normal de TVA passera de 19,6% à 20%.
D'où des demandes venues notamment des syndicats de donner un coup de pouce supplémentaire. "Au moins un point ", réclame par exemple Jean-Claude Mailly, de Force ouvrière. Mais les experts de la CNNC ne sont pas du même avis. Une telle augmentation, plaident-ils, pèseraient sur l'emploi et la compétitivité. Et le taux de chômage en France ne permet pas de jouer sur ce curseur, pensent les économistes. Une position que la CNNC tient en fait depuis sa création, en 2008.
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