Salariés de l'hôtellerie et de la restauration, quelle compensation quand on travaille pendant les fêtes ?

Dans la restauration, il n'y a pas de dimanche et de jours fériés. En effet, les établissements sont susceptibles d'ouvrir leurs portes tous les jours de l'année, y compris à Noël et au jour de l'An. Comment sont rémunérés les employés qui sacrifient leurs fêtes de fin d'année pour être au travail à ce moment-là ?

Les jours fériés garantis de l'hôtellerie et de la restauration

Depuis 2010 (cf. l'avenant n° 6 du 15 décembre 2009 portant modification des avenants n°2 et n° 5 à la convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants), les salariés de l'hôtellerie et de la restauration qui ont un an d'ancienneté ont droit à des jours fériés. Six par an, plus le 1er mai, sont garantis. Cela ne signifie pas qu'ils pourront passer les fêtes en famille. En effet, si l'établissement décide d'ouvrir ses portes, ils devront être au travail. Toutefois, les nouvelles dispositions leur permettront d'obtenir une compensation en temps ou en repos, par exemple, un jour de congé supplémentaire pour rattraper Noël. Les personnes qui occupent un emploi saisonnier ou un emploi à temps partiel peuvent également bénéficier de cette règle, dans des conditions sensiblement différentes. Pour les apprentis mineurs, la compensation en salaire et en repos sera double.

Travail lors des réveillons : attention à la législation !

La législation sur les jours fériés garantis ne porte que sur le 25 décembre (Noël) et le 1er janvier (Jour de l'An). Qu'en est-il pour les salariés qui sont au travail les soirs de réveillon ? Avant minuit, la rémunération reste habituelle : Smic hôtelier et avantages en nature (repas). Toutefois, il reste à espérer des pourboires plus généreux ces soirs-là. Parfois une jolie compensation ! Quant aux employés embauchés spécialement pour la soirée, ils peuvent souhaiter une rémunération attractive, afin de les encourager à prendre un emploi durant les fêtes de fin d'année.