Proposer un coaching a semblé évident
Implanté à Saint-Cyr-sur-Loire (37), le groupe Le commerce mobile a vu son activité augmenter de 35% pendant trois années consécutives. Pour soutenir cette croissance, 150 personnes ont été recrutées en 2004 portant l'effectif total à 400. Ce changement de taille a eu des répercussions évidentes sur l'organisation interne du groupe. Une raison suffisante pour Emmanuel Gasselin, le directeur général de cet ensemble de PME, de proposer des séances individuelles de coaching à ses proches collaborateurs.Pourquoi avez-vous senti la nécessité d'entamer une démarche de coaching ?
"L'impact de notre développement sur les hommes, leur métier, leurs compétences, leur position dans l'entreprise, était très important. Certains voyaient leur périmètre de responsabilités tellement évoluer qu'ils ne savaient plus très bien comment s'inscrire dans cette nouvelle organisation. D'autres étaient déstabilisés et se posaient des questions sur leurs savoir-faire. D'autres encore avaient choisi d'évoluer, peut-être par défaut, mais en avaient-ils véritablement les compétences et la motivation ?... Bref, il fallait leur donner l'occasion de prendre du recul, de faire un travail sur eux, de (re)construire leur projet professionnel à l'intérieur de l'entreprise. Il m'est apparu comme une évidence de chercher à l'extérieur des compétences capables de les y aider. J'ai donc proposé cette opportunité d'accompagnement à des collaborateurs volontaires."Qui cela concernait-il directement ?
"Cet accompagnement a un coût élevé. L'entreprise ne pouvait pas l'offrir à tout le monde. Parmi le "middle management", une quinzaine de personnes voyaient véritablement leur périmètre changer. Certains sont venus spontanément pour en savoir plus, d'autres n'en voyaient pas vraiment l'intérêt et je les y ai un peu poussés, d'autres enfin n'en avaient pas l'utilité et ont trouvé leurs repères tout seuls. Je les ai tous rencontrés pour leur expliquer en quoi consistait cette démarche. Au final, huit collaborateurs ont jugé utiles d'en bénéficier (dont Manuel Jourray NDLR)."Comment avez-vous sélectionné le coach ?
" Nous avons rencontré trois cabinets différents. Nous les avons jugé sur leur capacité à bien comprendre et analyser notre problématique. Je me suis aussi mis à la place de mes collaborateurs pour sentir avec quel coach j'avais le plus envie de travailler. Finalement, j'ai fait appel à deux professionnels. J'avais besoin de proposer une alternative à mes collaborateurs si le courant ne passait pas avec l'un des coachs."Quelles conclusions tirez-vous de cette expérience ?C'était une démarche neuve pour l'entreprise. J'avais foi dans cet accompagnement et en même temps, c'était une première qui finalement s'inscrira durablement dans la vie du groupe. J'en suis content parce que les retours des huit collaborateurs sont bons. Ils estiment que cet accompagnement va au-delà de ce qu'ils pouvaient en attendre. Je crois vraiment à l'avantage de recourir à un coach pour écouter et pour donner un miroir à ce que l'on dit, à ce que l'on est, pour acquérir une image sincère de soi. Mais pour cela, il faut savoir dépasser ce qui peut être considéré, pour certains, comme un ego de pudeur...(Janvier 2005) Pour en savoir plus :
- Le groupe Le commerce mobile regroupe diverses activités (principalement des équipements de biens de la maison et de l'alimentation) au travers de son concept de Camions-Magasins, stationnés sur les places des villages. Sa principale filiale est la PME Outiror, spécialisée dans le matériel de bricolage, de jardin et des biens d'équipement pour la maison.
- Coaching Avenue : cette société de coaching a été créée par la coach Brigitte Roujol à laquelle a fait appel le groupe.
Rédigé par Corinne DillensegerPublié le 18/10/2005
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