Cet article date de plus de six ans.

Dix-huit présidents socialistes de départements veulent expérimenter un "revenu de base"

Ces élus ont imaginé deux systèmes. Le premier fusionnerait le RSA et la prime d'activité et le second ajouterait également l'aide personnalisée au logement. Leur proposition de loi prévoit une expérimentation sur 60 000 personnes pendant trois ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les auteurs de la proposition de loi veulent lancer une expérimentation pour 60 000 personnes pendant trois ans. (MAXPPP)

Dix-huit présidents socialistes de conseils départementaux ont présenté une proposition de loi pour instaurer à titre expérimental un "revenu de base" dans leurs départements, afin de favoriser l'insertion des personnes en difficultés. Le dispositif serait ouvert aux jeunes de 18 à 24 ans, "parce qu'un quart d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté", et automatique, pour éviter le non recours par des personnes qui pourraient y prétendre.

Deux modèles ont été retenus pour expérimentation : soit "une fusion du RSA et de la prime d'activité", soit "une fusion du RSA, de la prime d'activité et de l'APL" (l'aide personnalisée au logement). Les élus ont évalué le montant de ce "revenu de base" à 550 euros au minimum et à 740 euros avec les APL fusionnées. Le texte prévoit une expérimentation sur quelque 60 000 personnes sur une durée de trois ans, soit un surcoût de 18 millions d'euros par an par rapport au coût actuel des dispositifs en vigueur, ont-ils fait valoir.

Une solution qui "mérite d'être expérimentée"

Ce revenu "de solidarité", "surtout pas opposé à la valeur travail", serait attribué avec un accompagnement par des travailleurs sociaux, pour aider à l'insertion des allocataires. Outre les 18-24 ans, il pourrait concerner des travailleurs pauvres ou encore de jeunes agriculteurs, notent les signataires. "Nous ne prétendons pas détenir une solution miracle, mais nous estimons qu'elle mérite d'être expérimentée", a affirmé le président du conseil départemental de Gironde, Jean-Luc Gleyze, lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.

"L'annonce par le président de la République, lors de la présentation du Plan pauvreté, de la création d'un 'revenu universel d'activité' reconnaît pleinement l'acuité des enjeux ainsi soulevés", soulignent ces dix-huit présidents de conseils départementaux. Durant la campagne pour l'élection présidentielle 2017, le candidat socialiste Benoît Hamon avait défendu lui-même la mise en place d'un "revenu universel".

Le texte devrait être discuté à l'Assemblée à l'occasion d'une "niche" du groupe socialiste, le 17 janvier, puis au printemps 2019 au Sénat. Les auteurs de la proposition de loi, précise Libération, président les conseils généraux suivants : Alpes-de-Haute-Provence, Ardèche, Ariège, Aude, Dordogne, Finistère, Gers, Gironde, Haute-Garonne, Hérault, Ille-et-Vilaine, Landes, Loire-Atlantique, Lot, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nièvre et Seine-Saint-Denis.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.