EDF et Areva ont 15 jours pour s'entendre
Les raisons de cette ambiance électrique entre les deux grands acteurs du nucléaire français : la suspension par Areva de ses opérations de transports et traitements des déchets nucléaires d'EDF vers son usine de la Hague, mais aussi l'échec de la vente de centrales à Abou Dhabi et surtout une lutte de pouvoir autour de la filière nucléaire française.
_ Alors qu'Areva tient les rênes de la filière, le PDG d'EDF Henri Proglio a fait part récemment de sa volonté de tout réorganiser, et de s'y offrir une place de choix. Réponse alors d'Anne Lauvergeon : "Ce n'est pas en agitant des rumeurs de Meccano industriel
en France tous les quatre matins que l'on accroît nos chances à
l'international". Ambiance.
Mise au point
Si François Fillon les a convoqués cet après-midi en présence de Christine Lagarde et Jean-Louis Borloo, c'est donc pour leur rappeler que "leurs deux entreprises sont liées, il ne peut y avoir de concurrence " et que "l'Etat est le garant du bon fonctionnement de la filière".
Une mise au point d'une demi-heure, au terme de laquelle le Premier ministre leur a donné "deux semaines" pour s'entendre sur leur différend du moment, à savoir leur coopération sur le traitement-recyclage des déchets nucléaires. Pas de commentaires des deux patrons.
_ Areva devrait cependant, selon Matignon, reprendre en attendant ses transferts de combustibles usés des centrales d'EDF vers la Hague.
Cécile Quéguiner avec agences
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