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Économie : "Avec tout ce que je vois à l'horizon, je m'inquiète", déclare le patron du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, invité de France Inter vendredi, s'inquiète des "problèmes de pénurie" et pointe aussi l'inflation "dont on n'a pas complètement répercuté la réalité dans les prix".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France
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Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, était l'invité de Radio France le 20 mai 2022. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Avec tout ce que je vois à l'horizon, je m'inquiète", déclare  Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, vendredi 20 mai sur France Inter. "J'étais un des rares à être optimiste au moment du Covid", se souvient le président de l'organisation patronale. "Là je suis beaucoup plus prudent parce que tous les patrons que je vois, quel que soit le secteur, me disent 'jusque-là ça va, le mois de mai se passe bien'", mais les inquiétudes se portent pour les mois suivants.

"L'horizon c'est quoi ?, s'interroge Geoffroy Roux de Bézieux. C'est d'abord des problèmes de pénurie qu'on n'est pas prêt de résoudre parce que si ce passe en Chine avec la stratégie zéro Covid va faire qu'on va avoir des problèmes d'approvisionnement." Le président du Medef pointe également des "problèmes d'inflation dont on n'a pas complètement répercuté la réalité dans les prix". Pour lui, "le pire n'est jamais certain".

"J'ai de bonnes relations avec madame Borne"

Face à cette situation, le patron du Medef estime que la réduction de 18 centimes par litre à la pompe consentie par le gouvernement "ne peut pas être payé éternellement". Ainsi pour Geoffroy Roux de Bézieux, "il faut prendre en compte ces problèmes d'inflation mais le faire de manière beaucoup plus ciblée". Il rappelle que le Medef "a fait une proposition qui est assez simple : c'est de laisser la possibilité au chef d'entreprise de distribuer des chèques essence défiscalisés pour les gens qui viennent de loin".

Enfin, le président du Medef est également revenu sur la nomination d'Elisabeth Borne à la tête du gouvernement : "Je n'ai pas à donner les bonnes et les mauvaises notes, moi j'ai de bonnes relations avec madame Borne, on a travaillé ensemble lorsqu'elle était au ministère du Travail et de l'Écologie. On arrivera avec nos propositions, elle doit écouter tout le monde." Pour lui, "c'est un peu le 'quoi qu'il en coûte' de croisière", or "on ne peut pas se payer un quoi qu'il en coûte permanent".

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