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EADS sera "obligé de licencier" si aucun accord de compétitivité n'est trouvé

Le groupe, qui a annoncé la suppression de 5 800 postes sur trois ans en Europe, met dans la balance des accords de compétitivité avec les syndicats. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bâtiment EADS à Ottobrunn, près de Munich (Allemagne), le 16 janvier 2012. (PETER KNEFFEL / AFP)

La com-pé-ti-ti-vi-té. C'est le maître-mot, selon EADS, pour éviter des licenciements. Le groupe d'aéronautique et de défense, qui a annoncé la suppression de 5 800 postes en Europe, dont un millier en France, a expliqué, mardi 9 décembre, qu'il serait obligé de licencier, malgré les protestations des gouvernements, s'il ne parvenait pas à des accords de compétitivité avec les syndicats. 

Le ministre du Travail, Michel Sapin, et son homologue du Redressement productif, Arnaud Montebourg, ont demandé à la direction d'EADS d'éviter tout licenciement sec. Le ministère allemand de l'Economie, lui, a demandé de "procéder aux suppressions de postes prévues de manière aussi douce et socialement acceptable que possible".

"On a perdu parce qu'on était 10% plus cher"

Après les mesures de reclassement au sein du groupe, les retraites anticipées et les départs volontaires, la direction d'EADS s'attend à un solde de 1 000 à 1 450 licenciements secs. Mais "la voie que nous n'avons pas encore explorée, c'est la voie des accords de compétitivité. Si d'ici la mi-2014, nous n'avons pas d'accord, nous serons obligés de procéder à des licenciements", a expliqué mardi le directeur de la stratégie du groupe, Marwan Lahoud.

Ce problème de compétitivité se manifeste, selon lui, dans tous les pays d'Europe, aussi bien sur l'avion de combat Eurofighter que sur les lanceurs de satellites ou les satellites eux-mêmes. Aux Etats-Unis, où Airbus a perdu contre Boeing un énorme contrat pour renouveler la flotte d'avions ravitailleurs de l'US Air Force en 2011, "on a perdu parce qu'on était 10% plus cher", a révélé le numéro deux du groupe.

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