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Du yaourt à la baguette de pain~: la valse des étiquettes

Les consommateurs vont payer de plus en plus cher les produits de première nécessité. Les géants de l’agroalimentaire s’apprêtent à répercuter la flambée des prix des matières premières, lait et farine en tête.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © RADIO FRANCE - Gilles Halais)

Il n'y a pas que le prix du pétrole qui monte. Ceux de l'agroalimentaire aussi, les produits laitiers et le blé notamment. En un an, le prix du lait a augmenté de 30 à 40%, celui du blé a doublé ! Cette hausse qui contamine de très nombreux produits est importée en France par la mondialisation des productions.
_ Conséquence, l’inflation sur les produits agroalimentaires a plus que doublé en un an. Elle s’établit à 4,5% en rythme annuel selon les statistiques de l’INSEE fin août. Amputant notablement le pouvoir d’achat des Français.

Très cher yaourt
Lactalis avait dégainé le premier ce matin. Dans une interview publiée dans Les Echos, Michel Léonard, président du directoire de Lactalis, annonçait que les prix de ses produits, du camembert Président au Roquefort Société en passant par le lait chocolaté Nesquik, allaient augmenter de 15% à 17% début décembre. Dans la foulée, Danone annonçait une hausse globale de 10% à compter du 21 novembre. Une première augmentation de 2,5% avait déjà annoncée au cours de l’été.
Le n°1 mondial des produits laitiers frais justifie sa décision par "la hausse brutale et sans précédent des prix des matières premières laitières (lait de collecte et ingrédients laitiers) en Europe et en France". "Après avoir augmenté de 5% en juillet dernier, le prix du lait subit une nouvelle hausse de 20% en octobre et se prépare à une hausse supplémentaire en janvier 2008", affirme un porte-parole du groupe.

Sur France Info, le patron des centres E. Leclerc dénonce les industriels qui répercutent intégralement ces hausses de matières premières pour préserver -voire augmenter- leurs marges. Michel-Edouard Leclerc en appelle au président de la République pour achever au plus vite la réforme de la loi Galland. Le texte empêche pour l’instant les grandes surfaces de “rendre” à leurs clients les “marges arrière”, les ristournes et des rémunérations des prestations commerciales qu’elles reçoivent de leurs fournisseurs. Assouplir la loi Galland permettrait aux grandes surfaces de renégocier directement les tarifs des industriels.

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