Dexia sauvée pour la seconde fois
La Belgique, la France et le Luxembourg ont décidé de secourir pour la seconde fois Dexia en promettant de garantir ses emprunts sur les marchés. L’objectif est que la banque puisse à nouveau prêter à ses clients, les collectivités locales.
La semaine dernière, la banque, au bord de la faillite, avait été partiellement nationalisée (lire notre article) via l’injection de plus de 6 milliards d’euros. Cette fois-ci les gouvernements vont apporter en plus leur garantie à la banque des collectivités locales pour la quasi-totalité des ses besoins de financement.
Les trois gouvernements se partageront le fardeau selon leur "poids respectif" au capital: à hauteur de 60,5% pour l'Etat belge, 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg.
Les trois ministres ont ainsi mis en application des propositions faites mercredi par Gordon Brown. Dans une lettre à ses partenaires européens, il préconisait une approche européenne concertée pour garantir les prêts que s'accordent les banques entre elles.
En garantissant les prêts interbancaires, les gouvernements européens espèrent redonner de la confiance. Pour le Premier ministre belge, Yves Leterme, cette décision “doit être la base d’une reprise de confiance tant au niveau des actionnaires, qu’au niveau des clients”.
Dexia échappe ainsi, au moins pour l'instant, à une scission entre ses activités belges, luxembourgeoises et françaises, alors que la banque avait encore perdu 15% de sa valeur, à 4,99 euros. Soit une chute de plus de 70% depuis le début de l'année.
L'action semblait enfin repartir d'un bon pied jeudi après l'annonce de la garantie, avec un rebond de plus de 25% vers 11h00.
Elsa Nathan, avec agences
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