Deux géants se disputent Alstom
Après Lafarge et Publicis, un autre fleuron industriel français
pourrait passer sous pavillon étranger. Une rencontre serait prévue en fin de
journée dimanche entre le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg et le patron américain de GE Jeffrey Immelt, ont
indiqué des sources concordantes. Elle pourrait être décisive pour l'avenir d'Alstom,
dont l'essentiel des activités dans l'énergie est convoité par GE, qui aurait mis 13 milliards de dollars (9,4 milliards d'euros) sur la table, à moins que
la proposition de Siemens ne change la donne.
Le gouvernememnt veut des garanties
Sans citer de source, LeFigaro.fr
rapporte samedi soir que le gouvernement aurait demandé à l'Allemand de plancher sur le sujet
lui aussi. Le gouvernement qui entend obtenir des garanties sur trois points
"l'emploi, la localisation des activités et l'indépendance
énergétique ", indique l'entourage de François Hollande, sans confirmer cette
opération de possible rachat. "Une offre de Siemens a l'intérêt d'être européenne ",
observe cependant un proche du dossier. "Mais cette solution préserverait-elle
plus les intérêts français que celle de GE ? C'est la réponse qui déterminera
le choix de l'offre ", poursuit-il.
Le temps presse pour Alstom
Général Electric ne
souhaiterait pas racheter le groupe en intégralité. Il semblerait intéressé
uniquement par la branche énergie de l'industriel français qui lui voudrait se déconcentrer
sur sa
branche ferroviaire. Alstom, Siemens et GE ont refusé de faire le moindre commentaire.
Alstom, dont le cours du
titre (à 27 euros) a été suspendu
vendredi à la Bourse
de Paris, devrait tenir dimanche un conseil d'administration. L'industriel emploie
93.000 personnes dans le monde, dont 18.000 en France.
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