Des pertes "substantielles" en perspective pour les banques créancières de la Grèce
Les ministres se seraient concrètement mis d'accord pour
négocier avec les banques une décote d'“au moins 50% ”, contre un objectif de 21% décidé le 21 juillet avec le secteur bancaire.
Cela correspond aux conclusions d'un rapport d'experts qui estimait nécessaire pour espérer stabiliser la Grèce d'obtenir une décote de 50 ou 60% sur les obligations grecques détenues par les investisseurs privés
En échange, il est prévu de recapitaliser les banques européennes à
hauteur de près de 100 milliards d'euros.
Henri Sterdyniack, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques estime que cette recapitalisation annoncée “n'est pas une bonne affaire pour les banques. L'Etat va mettre de l'argent dans les banques et donc imposer de ne plus distribuer d'argent, de bonus...Les actionnaires seront perdants, comme les cadres supérieurs et les traders. Cela va faire chuter le cours des banques...”
Avec le risque d'augmentation de la dette publique qui devra être compensée par de nouvelles mesures d'austérité.
Il y a dix jours, François Baroin le ministre de l'Economie avait rappelé que "les trois quarts de la dette grecque sont détenus par des privés...
Si on impose aux privés une décote qui ne serait pas tenable, qui va
investir ensuite en Grèce ?"
Les banques françaises qui "possèdent" le plus de dette grecque sont le Crédit Agricole, la Société générale et BNP Paribas. Cette décote annoncée va maintenant faire l'objet de négociations.
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