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Des perquisitions et une arrestation chez Alstom en Suisse

Dans le cadre de l'enquête pour "corruption" et "blanchiment d'argent" visant le groupe français, plusieurs sites helvètes ont été perquisitionnés hier. Un ancien dirigeant a même été interpellé.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS)

Le groupe industriel français Alstom, qui emploie 5.000 personnes en Suisse, est depuis plusieurs mois dans le collimateur de la justice helvétique. Pour de forts soupçons au sujet de pots-de-vin, estimés à plusieurs millions de dollars, utilisés pour l'obtention de contrats.

Ainsi, plusieurs sites du groupe ont été perquisitionnés hier. Un ancien dirigeant, dont on ne connaît pas encore l'identité, est soupçonné de gestion déloyale, de corruption et de blanchiment d'argent, selon les informations données par le parquet (ministère public de la Confédération).

L'investigation est apparemment vouée à aller plus loin. La justice suisse affirme en effet que "les constatations faites dans le cadre de la présente enquête
de police judiciaire laissent présumer que l'affaire pourrait être
étendue".
Un numéro de téléphone a même été mis en place pour recueillir des informations.

"Dans l'état actuel des recherches (la justice suisse) subodore
que des paiements ont été effectués, à des fins de corruption, par
l'intermédiaire de l'Alstom Prom AG sise à Baden; ces montants
auraient été versés, par d'autres sociétés du Groupe Alstom, à des
fonctionnaires ou à des responsables de divers pays dans des cas
déterminés d'adjudication de marchés" explique le parquet.

Au mois de mai dernier, on apprenait que la justice française avait ouvert, en parallèle à l'enquête suisse, une information judiciaire contre X pour "corruption active d’agents publics étrangers, abus de bien social et recel". Le Wall Street Journal avait alors évoqué des pots-de-vin supposément versés en Asie et en Amérique du Sud.

Matteu Maestracci avec agences

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