Des incidents ont marqué la dernière journée du Forum Economique Mondial de Davos
Des manifestants altermondialistes ont jeté samedi des bouteilles sur la police anti-émeutes qui a riposté à l'aide de canons à eau.
Côté économique, le Forum de Davos a été marqué, pour les Européens, par la défense de l'Euro faite par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel jeudi et vendredi.
L'appel de Sarkozy sur l'Euro
Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi à Davos que lui-même et Angela Merkel n'abandonneraient "jamais" l'euro. "La question de l'euro n'est pas une question simplement monétaire, pas seulement une question économique, c'est une question identitaire (...) le message sur l'euro, c'est un message très simple, c'est tellement important que nous serons au rendez-vous pour le défendre", a déclaré M. Sarkozy devant le Forum économique mondial à Davos.
Nicolas Sarkozy a avertit les spéculateurs qu'ils se brûleront les doigts en jouant contre l'euro et s'efforce de convaincre les décideurs économiques mondiaux réunis à Davos de la nécessité de s'attaquer aux désordres monétaires et à la volatilité des prix des matières premières.
La question des dettes souveraines est un des trois grands risques auxquels l'économie mondiale sera confrontée en 2011, a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. "Il faut réduire les déficits et faire les réformes" nécessaires, a dit le président français devant un aréopage de décideurs économiques.
Les déséquilibres monétaires et financiers constituent un autre risque, a-t-il poursuivi en appelant de nouveau de ses voeux une réforme du système monétaire international. Il a cependant souligné que "personne ne (voulait) affaiblir le dollar" qui "restera la première monnaie du monde". "Le troisième sujet, (ce sont) les risques pour l'inflation et la croissance (mondiales) de l'explosion des prix des matières premières", a-t-il ajouté.
Sarkozy défend à nouveau la taxe sur les transactions financières
Nicolas Sarkozy a plaidé à nouveau jeudi à Davos pour la mise en place d'une taxe "infinitésimale" sur les transactions financières pour financer l'aide au développement.
Il a annoncé qu'il proposerait au G20 la formation d'un "petit groupe de pays leaders" pour mettre en place des financements innovants en faveur des pays en voie de développement. "Il y a plusieurs financements innovants possibles", a déclaré le président français.
Le chef de l'Etat a répété que cette taxe, que de nombreux pays rejettent, avait sa préférence mais qu'il restait ouvert à d'autres financements innovants. "Je reste attaché à une taxe infinitésimale sur les transactions financières mais il y a d'autres systèmes qui sont possibles" a ajouté le président en exercice des G8 et G20, qui doit à nouveau défendre les financements innovants dimanche à Addis Abeba (Ethiopie), à l'occcasion du sommet de l'Union africaine (UA).
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