Le Crédit Agricole s'attend à des pertes historiques pour 2012

Le Crédit Agricole a beaucoup investi dans des entreprises au début des années 2000 (2001 à 2007). Mais avec la crise économique, les écarts se sont creusés entre les valeurs d'achat et les valeurs comptables de ces actifs : c'est ce que l'on appelle les écarts d'acquisition. Fin septembre, Crédit Agriciole SA affichait pour 17,4 milliards d'euros d'écarts d'acquisition.

La banque annonce qu'elle va passer dans ses écritures du quatrième trimestre quelque 3,8 milliards d'euros de charges exceptionnelles, qui reflètent une partie de ces écarts d'acquisition.
S'ajoutent à cela d'autres éléments comptables exceptionnels, notamment liés à l'aventure malheureuse de sa filiale grecque Emporiki, qui a finalement été cédée à un autre établissement hellène, Alpha Bank. 

La perte la plus importante de son histoire en 2012

Déjà en perte nette de 2,5 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, l'entité cotée de la banque devrait enregistrer en 2012 la perte la plus importante de son histoire. 
Les résultats annuels seront publiés le 20 février, mais la banque a choisi de communiquer pour "préparer" les marchés. Dès jeudi, ces premières informations ont pesé sur le titre Crédit Agricole qui abandonnait jusqu'à 4,24 % en séance avant de limiter son repli à 1,54 % à la clôture.
En 2011, le Crédit Agricole avait enregistré la première perte de son histoire : près de 1,5 milliard d'euros.