"La dette se vengera" si le gouvernement ne gagne pas "la bataille du désendettement", met en garde Pierre Moscovici
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières a dit, sur franceinfo, attendre "des arbitrages budgétaires" de la part de la France.
Le gouvernement fait sa rentrée politique avec un enjeu notamment, celui du budget. Invité de franceinfo jeudi 23 août, Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, estime que le France doit réduire sa dette car sinon "la dette se vengera".
Les règles européennes ce n'est "pas pour faire plaisir à Bruxelles", explique Pierre Moscovici. "Je ne vois pas Bruxelles comme étant je ne sais quelle déesse, à laquelle il faudrait faire des offrandes ou des sacrifices. Je ne suis pas en train de demander que l'on supprime des fonctionnaires, ce que je souhaite simplement c'est qu'il y ait des résultats."
Une question de "crédibilité"
L'ancien ministre socialiste explique que "ces économies-là ce ne sont pas des sacrifices de service public, c'est simplement une meilleure gestion de l'État, c'est une dépense publique de qualité. Et si on fait ainsi on préservera ainsi nos services publics. Si on ne le fait pas, la dette se vengera et ce seront les services publics essentiels qui seront frappés."
La dette publique est vraiment l'ennemie de l'économie. Un pays qui s'endette c'est un pays qui s'affaiblit
Pierre Moscovicià franceinfo
Pour Pierre Moscovici, "la France est un pays qui est plus endetté que la moyenne de la zone euro donc si on veut que la France retrouve totalement sa crédibilité il est important qu'elle gagne, après la bataille du déficit, la bataille du désendettement".
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières attend donc du gouvernement des "arbitrages budgétaires" et "que le déficit structurel baisse, de manière significative, ce qui implique de maîtriser la dépense publique et aussi d'être capable de faire, de manière ciblée, des économies socialement justes et efficaces".
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