Dans le Var, François Hollande entend capitaliser sur "l'effet Bourget"
Après son meeting du Bourget, François Hollande s'est montré serein mardi 24 janvier lors d'un déplacement dans le Var. "Il se passe quelque chose autour de lui", explique un de ses porte-paroles dans les rues de La Seyne-sur-Mer. Reportage.
La Seyne-sur-Mer, envoyé spécial - Dans la foulée de son premier grand meeting au Bourget dimanche dernier, François Hollande a donné un coup d'accélérateur à sa campagne lors de son déplacement dans le Var mardi 24 janvier.
Tout au long de son parcours dans les rues de ce quartier populaire de la cité varoise de la Seyne-sur-Mer, le candidat socialiste est allé vers les passants, recevant un accueil chaleureux.
Echo à cet optimisme affiché par l'équipe du candidat, une habitante de la cité Berthe commente le passage de M. Hollande devant elle : "c'est la première fois qu'un candidat vient chez nous"... Une autre précise : "Sarkozy, quand il était venu à Toulon, n'était pas venu dans notre quartier".
Confidence aux journalistes, le député de Corrèze a cru déceler que "les gens (le) regardent différemment après le Bourget".
"Nous devons maîtriser nos mots"
Plus politique, le candidat socialiste a réagi de façon modérée aux propos de François Fillon. Ce dernier a qualifié de "criminel" l'attaque du socialiste contre la finance, estimant les propos du premier ministre de "mots au delà de (sa) pensée".
"Nous devons maîtriser nos mots, a ajouté le candidat socialiste dans les rues ensoleillées de la Seyne. Je ne veux pas entrer dans la polémique, je ne me laisserai pas entraîner".
Au terme d'un mini-bain de foule printanier, dans l'habituel désordre causé par son escorte de journalistes, le candidat socialiste a ironisé sur Nicolas Sarkozy.
"Je vais dans touts les villes de France, si je devais éviter les villes où est passé l'actuel président, je n'irais nulle part parce que de ce point de vue là, on ne peut pas lui faire de reproche : il a été partout. Si c'est au nombre de kilomètres qu'il faut le juger, il a quelques chances, si c'est au nombre de discours, il peut avoir encore un argument de plus, mais si c'est aux résultats, c'est beaucoup plus difficile", a-t-il lancé aux journalistes avant de se rendre à Toulon pour son discours.
C'est justement à Toulon que le chef de l'Etat avait prononcé deux grands discours, dont l'un sur la finance, dans lequel il avait promis "la moralisation du capitalisme".
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