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Croissance : l’économie française a stagné au 2e trimestre

La croissance a été {"un peu décevante"} au 2e trimestre, concède François Baroin. Après une forte progression au premier trimestre (+0,9%), la croissance a été nulle (0%) d’avril à juin. _ Le ministre de l’Economie reste cependant confiant au regard des objectifs de croissance pour l’ensemble de l’année, fixés à 2%.
Article rédigé par franceinfo
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Il y a quelques jours encore, la Banque de France et l’Insee tablaient sur une croissance de 0,2% au 2e trimestre. Finalement, l’économie française a entamé l’été au point mort : 0%.

Ce chiffre confirme la nette décélération de l’activité économique au 2e trimestre : les dépenses de consommation des ménages ont reculé (-0,7% après +0,4% au premier trimestre), tout comme l’investissement (+0,9% après +1,2%).
_ La production de biens et services a été stable après un premier trimestre très dynamique (+1,4%) et la production manufacturière a reculé de 0,6% après avoir fortement progressé de 2,9%, soit la plus forte hausse depuis l’été 1968. Toutes les branches se sont repliées, à l’exception de l’agro-alimentaire.

Cette estimation de l’Insee pour le 2e trimestre était attendue avec d’autant plus d’intérêt par Bercy, qu’elle donne la tonalité d’un budget 2012 dont le cadrage s’annonce particulièrement compliqué en pleine tempête boursière.
_ Pour rendre ses arbitrages, Matignon va également devoir composer avec les objectifs de réduction des déficits confirmés ce matin par François Baroin : quelle que soit l’évolution de la conjoncture, le déficit sera ramené cette année à 5,7% du PIB, puis 4,6% en 2012 et 3% en 2013.

Malgré cette croissance "un peu décevante", le locataire de Bercy n’a pas revu ses ambitions à la baisse : la croissance sera "en ligne" avec l’objectif de 2% en 2011, et 2,25% en 2012.

S’agissant des prix à la consommation, ils ont baissé de 0,4% en juillet par rapport à juin, ce qui ramène l’inflation sur un an à 1,9%.
_ Ce repli s’explique en grande partie par la baisse des prix de l’habillement et de l’équipement liés aux soldes d’été. Il intervient après cinq mois consécutifs de hausse des prix : +1,6% depuis le 1er janvier.

Gilles Halais, avec agences

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