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La crise menace toutes les notes européennes, selon Moody's

L'agence de notation américaine estime qu'aucun pays européen n'est à l'abri d'une dégradation de sa note de solvabilité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège de l'agence de notation financière Moody's, le 2 août 2011, à New York (Etats-Unis). (MIKE SEGAR / REUTERS)

Aucun pays européen n'est à l'abri d'une dégradation de sa note par Moody's. Une semaine après avoir averti la France que son triple A était menacé, l'agence de notation étend ses inquiétudes à l'ensemble des vingt-sept pays de l'Union européenne (UE).

Dans un communiqué publié le 28 novembre, Moody's n'épargne même pas les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande, voire l'Allemagne, pays considérés comme les plus sûrs en termes de solvabilité en Europe.

"L'aggravation ininterrompue de la crise de la dette publique et des banques de la zone euro menace la qualité de crédit de tous les pays européens", explique l'agence dans son "commentaire spécial".

Des pays forcés d'abandonner l'euro ?

Selon Moody's, "l'élan politique pour mettre en œuvre une solution efficace à la crise pourrait n'être trouvé qu'après une série de chocs, ce qui pourrait mener davantage de pays à se voir privés d'accès aux marchés du financement pour une période prolongée".

C'est une nouvelle pression exercée sur l'UE. Pour Moody's, si Bruxelles ne trouve pas une solution drastique et à court terme, d'autres pays devront suivre le chemin de l'Irlande, de la Grèce, du Portugal ou de la Hongrie, forcés de bénéficier de l'aide de la zone euro ou du Fonds monétaire international pour faire face à la crise de la dette. Une dégradation des notes des pays concernés serait alors inévitable.

Face aux menaces qui pèsent sur l'Europe, Moody's n'écarte plus le scénario d'une "fragmentation de la zone euro", c'est-à-dire qu'un des dix-sept Etats membres soit obligé d'abandonner la monnaie unique européenne.

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