Colère des agriculteurs : "L'écologie est la principale victime de ce conflit", selon un historien, membre du laboratoire d'études rurales

Pour Edouard Lynch, historien, membre du laboratoire d'études rurales, invité du 19/20 info jeudi 1^er février, le mouvement de colère des agriculteurs arrive à sa fin. "La FNSEA s'est placée dès le départ en médiateur en appelant à la fois à la protestation, mais en même temps dans le calme", analyse-t-il. "Je ne suis pas sûr que les mesures qu'on a eues ces derniers jours aient vraiment changé par rapport aux premières", assure l'historien.

"Les questions environnementales sous le tapis"

"Cette crise reflète assez bien les relations très étroites qui existent entre le gouvernement et la FNSEA et la possibilité qu'a la FNSEA d'imposer au gouvernement une politique qui clairement met les questions environnementales sous le tapis", développe Edouard Lynch. Plusieurs annonces ont été faites par le gouvernement, dont une pause dans le plan de réduction de l'usage des pesticides.

"L'écologie est la principale victime de ce conflit. C'est la vision de la FNSEA qui triomphe, la vision de la FNSEA, c'est de retarder le plus possible les ajustements", indique l'historien, membre du laboratoire d'études rurales. Enfin, "la question du non-fonctionnement de la loi Egalim est restée très en retrait par rapport à ces mesures", conclut Edouard Lynch.