Annonces de Gabriel Attal : il y a des avancées mais "il faut sanctuariser la question d'un prix minimum", insiste la Confédération paysanne

Le Premier ministre est revenu sur les mesures annoncées récemment par le gouvernement face à la fronde de la profession et annoncé de nouvelles mesures pour le monde agricole.
Article rédigé par franceinfo
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Le drapeau du syndicat agricole Confédération paysanne lors d'une manifestation des agriculteurs, à Blois (Loir-et-Cher), le 3 février 2024. (ESTELLE LESUR-BOURGEOIS / HANS LUCAS)

"On parle enfin d'un besoin d'améliorer le cœur même de la loi Egalim, à savoir travailler sur les prix", relève mercredi 21 février sur franceinfo Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, après les nouvelles mesures annoncées par le Premier ministre pour tenter de répondre à la crise agricole.

Le gouvernement va présenter d'ici l'été un nouveau texte de loi pour "renforcer le dispositif Egalim" devant permettre une meilleure rémunération des producteurs dans le cadre des négociations entre distributeurs et fournisseurs agro-industriels, a annoncé Gabriel Attal. De son côté, la FNSEA a notamment salué "des avancées", mais veut un "calendrier clair".

Cela "reste extrêmement flou" sur l'élevage

En revanche, "ce qu'on n'a pas entendu encore aujourd'hui dans les annonces du Premier ministre, c'est une garantie sur des prix minimum qui couvrent les coûts de production et la rémunération des producteurs", regrette Laurence Marandola. "Il faut sanctuariser cette question d'un prix minimum", insiste-t-elle. Il s'agit aussi selon elle "d'inverser le calendrier".

"La priorité des priorités pour les agriculteurs, c'est bien cette question du prix et du revenu et donc c'est ça la première mesure qui doit être mise en œuvre, peut-être même dans ce projet de loi d'orientation de l'agriculture qui a été évoqué, dès les semaines prochaines."

Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne

à franceinfo

La porte-parole de la Confédération paysanne regrette également que "ce qui a été dit sur l'élevage reste extrêmement flou". "Tout plan de souveraineté sur l'élevage sera voué à l'échec si on ne travaille pas en même temps sur les questions d'accords de libre-échange qui mettent grandement à mal les filières d'élevage en France", rappelle-t-elle.

Au sujet enfin de l'abandon de l'indicateur de mesure des pesticides, elle estime que "ce n'était pas le coeur du sujet, c'est assez scandaleux" et "on n'a rien entendu non plus sur un accompagnement fort à la transition pour l'ensemble des agriculteurs, sur l'ensemble du territoire". Dans ce contexte, le Salon de l'agriculture "ne peut pas se tenir normalement comme si tout ce qui a été révélé ces dernières semaines n'existait pas". Elle indique que la Confédération paysanne "fera valoir [ses] revendications en milieu de semaine" prochaine sous une forme dont elle n'a pas souhaité dévoiler les contours.

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