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Vidéo Coronavirus : "On est dans une situation de crise inédite, il faut changer les règles" sur les déficits publics, estime Muriel Pénicaud

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Article rédigé par franceinfo
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Invitée du "8h30 franceinfo", la ministre du Travail assure qu'"il va y avoir des négociations très rapidement" sur la règle des 3% de déficit.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a affirmé vendredi 13 mars sur franceinfo qu'il fallait "changer les règles" européennes sur les 3% de déficit public par rapport au PIB : "On est dans une situation de crise inédite" pour amortir le choc économique provoqué par le coronavirus, estime-t-elle.

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"Il va y avoir des négociations très rapidement", assure la ministre du Travail qui indique qu'elles "ont commencé au niveau européen". Pour Muriel Pénicaud, "tous les pays européens vont être dans la même situation. Je crois qu'il faut à la fois sauvegarder l'emploi et préserver l'avenir. Et pour cela, à un moment donné, il faut changer les règles." Les dirigeants des pays de l'UE ne sont pas encore parvenus à s'entendre sur des mesures radicales face au coronavirus. Lors d'un sommet extraordinaire en visioconférence mardi soir, ils sont convenus d'utiliser "tous les instruments nécessaires" et de faire preuve de souplesse en matière de déficit budgétaire et d'aides d'Etat.

On est dans une situation de crise inédite, et oui, il faut changer les règles

Muriel Pénicaud, ministre du Travail

à franceinfo

En application du traité de Maastricht, les pays de la zone euro sont tenus de limiter leur dette et tout déficit "excessif" : le déficit public annuel ne doit pas excéder 3% du produit intérieur brut (PIB), et la dette publique (de l'Etat et des agences publiques) 60 % du PIB.

L'ensemble des mesures annoncées par Emmanuel Macron lors de la crise des "gilets jaunes" avait couté 10 milliards d'euros. Le coronavirus pourrait, selon la ministre, "coûter des dizaines de milliards d'euros". "Le plus important, c'est de ne pas rajouter à la crise sanitaire, qui est réelle et d'ampleur, une crise économique trop grave dont on aurait du mal à se relever, avec des effets sur le chômage, sur la protection de chacun et sur le redémarrage des entreprises ensuite", a-t-elle expliqué.

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