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Crise grecque : la crainte de la contagion dans la zone euro

La dégringolade se poursuit sur les marchés financiers, accélérée par la crainte d'une contagion de la situation de la Grèce à d'autres pays de la zone euro. _ Les responsables politiques, eux, tentent de ne pas céder à la panique et minimisent les risques.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/C.Grain)

Les bourses européennes s'installeraient-elles dans l'affolement ? La place parisienne perd près de 2% à la mi-journée, avec des chutes importantes dans le secteur bancaire : le Crédit Agricole recule de 6%, la Société Générale de presque 5% et BNP-Paribas de 2,5%.
_ Ce n'est pas par hasard : les banques françaises sont en première ligne, parce qu'elles sont parmi les plus exposées en Grèce, en termes de créances et d'implantations. Le Crédit Agricole et la Société Générale possèdent toutes les deux une filiale en Grèce.

Et d'une manière générale, les banques (françaises ou non, disposant ou non d'une filiale grecque) seraient les premières concernées par un défaut de paiement ou une restructuration de la dette en Grèce.

Autre conséquence de cette inquiétude généralisée autour de la situation de la Grèce et du Portugal (qui lui aussi a vu baisser sa note, établie par l'agence Standard and Poor's - lire notre article ci-dessous ) : l'euro est au plus bas. La monnaie européenne s'échange aujourd'hui à 1,3143 dollar.

Pour autant, les responsables politiques affichent un calme qui tranche avec la tourmente des marchés financiers :
_ le ministre français du Budget, François Baroin, a ainsi estimé qu'il fallait "agir sans précipitation, mais avec détermination. Il serait encore plus dangereux de céder à une forme de précipitation qui n'a pas lieu d'être". Par ailleurs, "la situation portugaise n'est pas de même nature que celle
de la Grèce. Le niveau de la dette est important mais les
Portugais n'ont pas menti", a-t-il ajouté.

Quant au commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, il assure que "la solidarité européenne va jouer".
A l'invitation du président de l'Union Européenne Herman Van Rompuy, les dirigeants de la zone euro devraient se retrouver "autour du 10 mai" pour valider le plan d'aide à la Grèce.
Le 10 mai, c'est après les élections en Rhénanie du Nord-Westphalie : la chancelière allemande Angela Merkel sera alors peut-être moins réticente à accorder son soutien à ce plan, auquel les électeurs allemands sont très majoritairement opposés.

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