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Crise financière : Nicolas Sarkozy multiplie les initiatives

Le président français rencontrera ce matin banquiers et assureurs pour tenter de trouver des solutions à la crise financière qui a gagné l'Europe. A l'ordre du jour, diagnostics et propositions de solutions dans l'attente de la réunion européenne de vendredi prochain.
Article rédigé par franceinfo
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Face à la crise et ses premières conséquences européennes, le chef de l'Etat réunira ce matin à 10h30 à l'Elysée les principaux dirigeants des groupes bancaires et d'assurances français ainsi que le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.

La tempête qui s'est emparée des marchés mondiaux après une série de faillites d'établissements financiers américains continue à se propager sur le continent européen. Les gouvernements belge, néerlandais et luxembourgeois ont annoncé leur intention de nationaliser partiellement la banque Fortis, tandis que l'état de santé de la banque franco-belge Dexia alimente à son tour les inquiétudes, faisant chuter de près de 30% son cours en Bourse hier. Ses dirigeants ont passé la nuit à négocier une augmentation de capital - l'essentiel étant de trouver un accord avant l'ouverture des marchés... Les gouvernements belge, français et luxembourgeois ont décidé d'injecter 6,4 milliards d'euros.

A l'ordre du jour de cette réunion, passer en revue la situation des institutions financières ainsi que la distribution des crédits aux ménages et aux entreprises. "Je pense que le président de la République aura à cœur de rappeler aux banques leurs obligations primaires. C'est-à-dire leur obligation de financer l’économie, d’irriguer les circuits économiques, et en particulier, les petites et moyennes entreprises avec du crédit", a déclaré hier la ministre de l’Economie Christine Lagarde, qui participera également à la réunion de ce matin, aux côtés du chef de l’Etat et du Premier ministre.

Une nouvelle initiative alors que l'exécutif sonne la mobilisation face à la tempête. Mais la gauche rejette "l'unité nationale" réclamée par François Fillon. François Hollande, premier secrétaire du PS, a refusé hier de soutenir "une politique qui échoue". Ce matin, Martine Aubry, l'une des candidates à sa succession à la tête du PS, juge cette politique "injuste". Or il ne peut y avoir selon elle d'unité nationale sans justice.

Nicolas Sarkozy a annoncé hier qu'il réunirait dans les prochains jours les dirigeants des quatre pays européens membres du G8 (la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie) pour préparer le sommet mondial qu'il appelle de ses "vœux" sur la crise financière internationale.

Cécile Mimaut, avec agences

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