Cet article date de plus de treize ans.

Crise financière : la Banque postale perdrait 60 millions d'euros

Les syndicats de la Banque postale, filiale de la Poste, ont confirmé une information du quotidien Les Echos ce matin. L'établissement possédait 60 millions d'euros de participation dans la banque d'affaire Lehman Brothers, qui a fait faillite. Ses chances de les récupérer sont minces.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La Poste, du moins sa filiale, la Banque postale, n'est pas plus à l'abri que les autres dans la bourrasque financière.
Un syndicat de l'établissement confirme ce soir une information parue dans le quotidien économique Les Echos : “les organisations syndicales ont été informées que la Banque postale avait une participation dans Lehman Brothers à hauteur de 60 millions d'euros et pourrait perdre cette somme”, affirme un syndicaliste de la maison.
Lehman Brothers, c'est la faillite la plus retentissante de la crise financière qui a fait plonger l'économie mondiale cette année.

La nature de ces participations reste floue. Dans un communiqué, La Banque postale a fait état d'“un montant très faible” de ses ressources financières investi sur des obligations “classiques” émises par Lehman Brothers.
Cette exposition “donnera lieu à la fin de l'exercice 2008 à une provision
d'un montant approprié, mais limité et sans impact significatif, ni sur le
compte de résultat de la banque, ni sur ses fonds propres”.
Outre cette provision liée au dépôt de bilan de Lehman, l'établissement a
assuré qu'il “ne possède, pour son compte ou celui de ses clients, aucun actif toxique ou placement lié aux subprimes et n'aura à constater aucune perte à ce titre”.

Il n'empêche. La perte a beau être faible pour une banque, le symbole est touché. Surtout que la Banque postale vient de lancer une campagne de publicité affirmant que “la Banque postale est la banque qui inspire le plus confiance à ses clients”.
_ Du coup, les syndicats s'en inquiètent. “Soixante millions de perdus dans le naufrage de Lehman Brothers, c'est beaucoup pour La Poste ”, a réagi dans un communiqué le syndicat FO-Com, s'interrogeant: “qu'allait faire une banque publique, dont la raison d'être est le service au plus grand nombre, hors de son rôle naturel et hors de ses frontières?”, se demande le syndicat.

Le syndicat Sud-PTT en rajoute une couche sur l'ouverture au capital : “cette perte soulève des questions à l'heure où le changement de statut de La poste est à l'ordre du jour. Par exemple, à quoi servirait l'argent levé par une ouverture de capital ?” Et le syndicat appelle la Poste à se recentrer sur ses missions de service public et donc à conserver un statut public.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.