Crise en Guyane : les collectifs rejettent une nouvelle fois les propositions du gouvernement, la grève continue
Les collectifs guyanais ont rejetté le document en cinq points proposé par Éricka Bareigts, ministre des Outre-Mer. La grève va se poursuivre en Guyane.
Les collectifs impliqués dans la mobilisation sociale en Guyane ont rejeté, dans la soirée du dimanche 2 avril, le document en cinq points, proposé par le gouvernement. Ils ont ainsi acté leur désaccord avec la ministre des Outre-mer, Éricka Bareigts, selon Guyane 1ère. Le mouvement de grève va continuer.
>>>> Suivre la situation en direct
Les collectifs ont jugé les propositions du gouvernement insuffisantes sur la santé et l'éducation. Ils ont reconnu des avancées dans les domaines de la sécurité et de l'économie. Les collectifs ont réclamé un plan d'aide global de 2,5 milliards d'euros.
Éricka Bareigts a reçu à la préfecture les délégués des collectifs pendant 15 minutes. Elle a "pris acte" de ce désaccord. Elle avait auparavant demandé aux collectifs de mettre fin à la grève, mais ils ont refusé.
Il faut de la solidarité pour permettre peut-être à la Guyane de sortir de l'ornière
Stéphane Lambert
président du Medef Guyaneaux journalistes présents
"Les barrages vont rester au moins jusqu'à mercredi et le conseil des ministres qui va, j'espère, accéder à nos demande", assure Stéphane Lambert, président du Medef Guyane. Les collectifs souhaitent "une enveloppe de 2,5 milliards d'euros" et un plan qui prévoie un "développement équilibré, car on ne peut pas permettre que certains secteurs soient laissés pour compte", affirme Stéphane Lambert.
"Cela va être très dur, quelques jours de plus ce sera très pénible et je m'en excuse auprès des petites entreprises, des PME, des salariés qui seront payés plus tard", ajoute le président du Medef Guyane.
La crise se poursuit en Guyane. Le territoire ultramarin est secoué depuis une dizaine de jours. Il n'a pas encore trouvé d'issue, malgré des propositions formulées par le gouvernement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.