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Crise en Guyane : il est "temps" que François Hollande entre dans la négociation

Josiane Beausoleil, de l'association de promotion de la culture guyanaise Sinnamary, estime que François Hollande devrait prendre part aux négociations pour trouver une issue à la crise en Guyane. 

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation en Guyane, le 28 mars 2017. (Photo d'illustration) (JODY AMIET / AFP)

Les Guyanais ont refusé l’enveloppe d’un milliard d’euros posée sur la table par le gouvernement dimanche soir et ont durci la mobilisation qui dure depuis deux semaines. Sur franceinfo, lundi 3 avril, Josiane Beausoleil, co-fondatrice de l’association Sinnamary (qui promeut la culture guyanaise en métropole), a expliqué que l’enveloppe donnée "ne permet pas de répondre à l’urgence" en Guyane et a estimé qu’il "serait temps" que François Hollande prenne part aux négociations. Elle craint par ailleurs "un dérapage" de la mobilisation. Une réunion ministérielle, présidée par Bernard Cazeneuve, est prévue lundi à 16h30.

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franceinfo : Que manque-t-il dans cette enveloppe d’un milliard d’euros que vous n’estimez pas suffisante ?

Josiane Beausoleil : La santé et l’éducation. On ne peut pas laisser pour compte ces deux thématiques. Rien n’est chiffré, quantifié. On ne prend pas le temps de détailler les revendications. L’enveloppe de 2,5 milliards réclamée par le collectif pour sauver la Guyane est un plan d’urgence, c’est immédiat. L’enveloppe qui est donnée ne permet pas de répondre à cette urgence.

Le blocage de la Guyane en place depuis deux semaines peut-il dégénérer ?

On a peur d’un dérapage. C’est vrai que là, on a une population unie, mais en même temps on se dit jusqu’où ça peut aller ? Est-ce qu’il n’y aura pas une certaine forme d’exaspération, parce qu'on n'entend pas le président de la République. Il serait temps [qu’il rentre dans la négociation, ndlr].

Beaucoup de chefs d’entreprises s’inquiètent des conséquences du blocage pour l’économie du département, pouvez-vous tenir longtemps ?

Oui, parce que vous avez une chaîne de la solidarité qui se met en place. Tout le monde essaie de s’organiser. On est conscient que l’économie de la Guyane est déjà en berne et que la facture risque d’être salée, mais c’est un risque à prendre, parce qu’on ne peut pas faire autrement.

Guyane : il est "temps" que François Hollande entre dans la négociation, selon Josiane Beausoleil, de l'association Sinnamary

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