Un élu local affirme que l'Etat va acquérir l'abattoir Gad
Selon le président de la communauté de communes de Landivisiau, un opérateur pourrait exploiter l'infrastructure après sa reprise par la communauté de communes.
Jean-Marc Ayrault a promis de "tout faire" pour aider les salariés de Gad. Jusqu'à soutenir un investissement de l'Etat dans les infrastructures de la société d'abattage de porcs ? Le président de la communauté de communes du Pays de Landivisiau (Finistère), Georges Tigréat, affirme, jeudi 17 octobre, que le gouvernement a décidé d'acquérir l'abattoir de Lampaul-Guimiliau, dont la fermeture a été entérinée la semaine précédente.
"Ce jeudi matin, le cabinet du Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault, et le cabinet de M. Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, m'ont tous deux confirmé par téléphone que le gouvernement avait décidé d'acquérir le site lampaulais de Gad par le biais de l'établissement Public Foncier de Bretagne", affirme l'élu. "Le site sera ensuite cédé à la collectivité", à savoir la communauté de communes de Landivisiau.
Le site continuerait dans l'abattage de porcs
Les cabinets du ministre chargé de l'agroalimentaire, Guillaume Garot, et du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, ont toutefois refusé de commenter l'information, mais le Premier ministre avait évoqué précédemment une "reconversion du site" de Lampaul-Guimiliau via une cession du site "à la communauté de communes de Landivisiau".
L'établissement Public Foncier de Bretagne est un outil notamment chargé de réaliser, pour le compte des collectivités publiques, des acquisitions foncières. Selon Georges Tigréat, cité par Le Télégramme, l'exploitation sera ensuite réalisée par un opérateur. Le site resterait spécialisé dans l'abattage de porcs.
Le groupe Gad n'a pas commenté l'information. "A l'heure où la production porcine est en baisse, et que la plupart des abattoirs bretons travaillent en sous-régime, il est clair que Gad redoute qu'une reprise de l'activité d'abattage à Lampaul vienne remettre en cause son plan de continuation et surtout, son approvisionnement en porcs", souligne Le Télégramme.
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