Crise de la dette : les banques françaises ont-elles les reins assez solides ?
Jusqu'où la crise grecque ira-t-elle ? Bien malin qui peut le dire aujourd'hui.
Jusqu'à la faillite du pays ? L'hypothèse est désormais ouvertement évoquée. Par le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler : “pour stabiliser l'euro, il ne doit plus y avoir à court terme d'interdiction de penser à certaines options, dont celle d'une insolvabilité ordonnée”.
_ Athènes a annoncé de nouvelles mesures d'austérité - et notamment une taxe immobilière censée rapporter deux milliards d'euros - sans rassurer personne.
Et qu'entraînera-t-elle dans sa chute ? Des banques ? C'est en tout cas l'explication donnée à la chute des valeurs bancaires, pour BNP Paribas, Crédit Agricole, et la Société Générale : elles sont trop liées à la dette grecque.
Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, essaie de se montrer apaisant : “quel que soit le scénario grec, et donc quelles que soient les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d'y faire face. Les banques françaises n'ont ni souci de liquidité, ni problème de solvabilité.”
L'idée d'une nationalisation partielle des banques refait surface... Lors de la dernière crise, fin 2008-début 2009, la France avait conjuré le risque de paralysie de son système bancaire sans y recourir. L'Etat avait alors prêté aux banques françaises plus d'une
vingtaine de milliards d'euros, de quoi relever leurs fonds propres. La plupart ont remboursé cette aide dès la fin de 2009.
_ Mais aujourd'hui, la dette publique française a explosé et la France n'a plus les marges de manœuvre dont elle pouvait encore disposer il y a deux ans.
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