Opération "Wuambushu" à Mayotte : "Il fallait à tout prix que l'État reprenne ses responsabilités", lance le maire LR de Mamoudzou
"Il fallait à tout prix que l'État reprenne ses responsabilités" à Mayotte, estime samedi 24 juin sur franceinfo Ambdilwahédou Soumaïla, maire Les Républicains de Mamoudzou, chef-lieu du département, alors que le ministre de l'Intérieur a annoncé la veille le prolongement de l'opération "Wuambushu". Gérald Darmanin est en visite dans le département.
Dans Le Figaro, le ministre revendique les bons résultats de cette opération de lutte contre l'habitat insalubre, contre l'immigration illégale et la délinquance. Gérald Darmanin assure par exemple que "les violences contre les personnes ont été réduites de 22%" en deux mois à Mayotte. Ces résultats sont également mis en avant par le maire de Mamoudzou. Ambdilwahédou Soumaïla salue même "le courage du ministre de l'Intérieur qui a tenu, malgré la violence des propos à son endroit".
1 800 policiers et gendarmes ont été déployés à Mayotte, se félicite Gérald Darmanin. Ambdilwahédou Soumaïla remercie le ministre pour ces renforts de force de l'ordre qui "sécurisent les espaces et vont à l'encontre des gens". Pour l'élu local, cette opération était d'autant plus nécessaire que les Mahorais "commençaient à s'organiser en auto-défense" face à la violence. Désormais, Ambdilwahédou Soumaïla se dit "extrêmement confiant pour l'avenir".
L'élu mahorais attend maintenant plus de moyens pour la justice
Le maire de Mamoudzou rappelle également que les élus locaux ont déjà "saisi le ministre de la Justice [Éric Dupond-Moretti] pour lui rappeler son engagement de construire un centre pénitentiaire pour les mineurs". "Il faut que l'État mette très vite les moyens pour permettre aux gardes pénitentiaires de travailler dans les meilleures conditions et enfermer ces bandits et voyous", lance Ambdilwahédou Soumaïla.
L'opération "Wuambushu" a aussi pour ambition la résorption de l'habitat insalubre, avec la destruction de bidonvilles qui se poursuit à Mayotte. Ambdilwahédou Soumaïla souhaite justement qu'il "n'y ait plus de bidonville construit de nouveau" et que le foncier soit "récupéré, aménagé et mis à disposition des entreprises ou des particuliers". Il appelle donc de ses vœux que "pas à pas, village par village, quartier par quartier" se fasse une "reconquête des parcelles perdues".
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