Course contre la montre pour éviter la propagation de la crise
Baisse de 2,99% à Madrid, -1,50% à Paris, -0,30% à Londres, -1,22% à Francfort. Seuls les marchés américains se sont détachés mercredi de la tendance négative, la Bourse de New-York clôturant en hausse de 0,48%. L’enchaînement des annonces pessimistes des agences de notation a renforcé les craintes des investisseurs. Leur pire cauchemar : voir la Grèce incapable de redresser ses finances et la crise gagner le reste de la zone euro.
"C'est la confiance dans l'ensemble de la zone euro qui est en jeu". Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international a tiré la sonnette d’alarme. "Chaque jour perdu est un jour où la situation empire et empire" , a-t-il insisté.
La pression des responsables européens et du FMI sur l’Allemagne pour accélérer le déblocage de l’aide nécessaire au sauvetage de la Grèce semble avoir porté ses fruits. "Il est évident que les négociations entre le gouvernement grec, la Commission européenne et le FMI doivent être accélérées", a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel.
Afin d’enrayer la panique des marchés, un sommet de la zone euro est convoqué pour le 10 mai. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso s’est voulu rassurant, affirmant que l’UE et la BCE étaient "déterminées à garantir la stabilité de la zone euro" . Bruxelles fait état de "progrès rapides" dans les négociations. Son avis sur la requête grecque devrait être rendu dans "les prochains jours". Même si le gouvernement grec a refusé de supprimer certains avantages salariaux dans le secteur privé, comme l’exigeaient les négociateurs internationaux.
Caroline Caldier avec agences
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