Coupe budgétaire à La Poste : une décision qui va "à l'encontre des intérêts de la population et des postiers et postières", dénonce la CGT
La coupe budgétaire pour 2024 annoncée par le PDG du groupe La Poste vendredi 27 septembre "va clairement à l’encontre des intérêts de la population et des postières et postiers dont l’emploi se trouve menacé", a réagi la fédération CGT des salariés et retraités des activités postales et télécoms (CGT FAPT).
"Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d'euros sur 160 millions qui a été décidée et nous allons discuter avec l'État", a déclaré le PDG Philippe Wahl, en marge du congrès de l'Association des maires ruraux de France à Saint-Julien (Côte-d'Or).
Un "coup de plus porté contre le service public"
"Une fois de plus, il s’agit de faire payer au peuple les conséquences d’une politique libérale qui s’obstine à prendre aux pauvres pour donner aux plus riches, aux actionnaires, à la caste des nantis", s'insurge la CGT. Elle dénonce "un coup de plus porté contre le service public en général et le service public postal en particulier".
Le syndicat alerte sur "l’enjeu de la présence d’un bureau de poste dans un village ou un quartier, en termes de préservation du lien social au moment où les inégalités sociales explosent et le pouvoir d’achat des plus vulnérables s’effondre". La CGT FAPT promet de faire "des propositions pour améliorer le service postal, tant par son financement que par son contenu" et lance une grande campagne publique pour l’avenir du service public postal.
Ces 50 millions d'euros représentent un peu moins de la moitié de la somme versée par l'Etat chaque année à La Poste. Elle sert à compenser les pertes financières des antennes qui perdent de l'argent, surtout celles situées à la campagne, à la montagne, dans les Outremers et dans les quartiers prioritaires des villes.
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