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Covid-19 : privées de clients en France en raison de l'épidémie, des PME tentent de limiter la casse en vendant à l'étranger

De nombreuses petites et moyennes entreprises de l'agroalimentaire sont empêchées de travailler à cause de la fermeture des bars et restaurants. Pour les aider à être visibles à l'étranger, le gouvernement a lancé une vitrine en ligne, Team France Export.

Article rédigé par Adrien Bossard, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Capture d'écran de la plateforme numérique Team France Export (jeudi 25 mars 2021). (STEPHANIE BERLU/ FRANCEINFO)

Plus de 500 entreprises agroalimentaires se sont inscrites sur la vitrine en ligne, ou e-vitrine, de Team France Export lancée le 5 février par le ministre chargé du Commerce extérieur, Franck Riester. Ces nouvelles perspectives permettent de renflouer un peu les caisses car les acheteurs étrangers peuvent passer commande.

À deux pas de la forêt de Meudon, Lionel Potron installe de nouvelles ruches qui rejoignent les 400 autres que le fondateur de la société apicole Apis Civi possède en région parisienne. La récolte du miel est prévue pour juillet et Lionel Potron risque d'en avoir beaucoup sur les bras, car une grosse partie de son marché est à l'arrêt. "On faisait 30% de notre chiffre d'affaires avec les palaces et les restaurants étoilés. Ils n'ont pas ouvert depuis le mois de mars dernier. On a réussi à pallier un peu avec d'autres moyens en France. 

" Tous nos leviers de croissance pour les années à venir ont été un peu grillés l'année dernière."

Lionel Potron

à franceinfo

Pour ce chef d'entreprise : "La possibilité de rebondir c'est l'export". C'est pour cette raison qu'il s'est inscrit sur la vitrine en ligne lancée par le gouvernement. "J'ai été contacté depuis cette mise en place par une boutique en Croatie. Je n'avais pas commencé à démarcher la Croatie, donc ça a permis de lancer des ventes dans ce pays-là." Un démarrage certes timide, mais Lionel Potron espère très vite que la partie export de son activité lui rapportera plus que les 10 % de ses revenus actuellement . "On aimerait bien monter à 40 ou 50 %, si c'est possible."

Une solution pour ne pas "couler"

L'affaire est encore mieux engagée pour la créatrice des boissons Mé-Mé "Typiquement, on a le Danemark avec la société Biogan qui nous a contactés, indique Caroline Liault. On a fait une visio-conférence avec eux. Ils ont reçu des échantillons et on a débuté les négociations." Privée de 50 % de son chiffre d'affaires avec la fermeture des restaurants dans les stations de ski près d'Annecy, cette société spécialisée dans les boissons à base de sève d'arbres peut envisager l'avenir un peu plus sereinement grâce à la vitrine en ligne.

À l'export, les produits commandés sont plus nombreux et les contrats plus juteux. "Nous, en fait, c'était vraiment une clé d'entrée pour éviter de couler parce qu'on va être très clair. Ça peut être le cas de figure de beaucoup d'entreprises. On a voulu répondre avec l'export. On voit que ça fonctionne très bien. On arrive vraiment à pénétrer des pays assez facilement et donc là, on s'est dit qu'on trouve des outils pour avoir de la visibilité à l'export." Pour la partie négociations et logistique des exportations, Caroline Liault prévoit même d'embaucher une personne. 

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