Commerce extérieur : un déficit abyssal, un de plus
Décembre a pourtant limité la casse avec un déficit de 2,45 milliards d’euros, là où les économistes attendaient plus du double après un mois de novembre catastrophique (plus de 6 milliards). Cette amélioration surprise est notamment liée à la baisse des prix de l'énergie, et au recul de la consommation française. Mais aussi aux bons résultats d'Airbus qui a vendu une trentaine d’appareils, pour un montant dépassant les 2 milliards.
Mais sur l’année 2008, les chiffres sont là : 55,7 milliards d’euros de déficit cumulé. Ce sont quelque 15 milliards de plus qu’en 2007 qui constituait déjà un triste record.
"Dans une période de crise historique, le déficit est historique", explique la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac. Quelque 80% de cette dégradation seraient imputables à la facture énergétique, avec un baril qui a tenu la barre des 150 dollars pendant l'été.
Mais la crise a aussi plombé le marché automobile (-10%), en particulier à l'export. A titre d'exemple, l'Espagne n'a importé que 200.000 véhicules français en 2008, contre 300.000 l'année précédente. Parallèlement, les importations, notamment dans le secteur automobile, se sont maintenues, en partie dopées par la "prime à la casse". Car, contrairement à ce que l'on imagine, les petits modèles français sont le plus souvent fabriqués à l'étranger, et tombent donc dans les quotas d'importations.
Gilles Halais avec agences
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