Charcuterie/viande cancérogènes : "On n’a pas besoin d’un jambon qui se conserve 15 jours"
La consommation de viande transformée et "probablement" celle de viande rouge augmentent les risques de cancer, a révélé lundi une étude du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Si les charcuteries et les autres viandes transformées sont classées dans le groupe des agents qui sont causes de cancer, cela ne signifie pas qu'elles sont aussi dangereuses que le tabac ou l'amiante, a toutefois modéré le CIRC.
"Vivre au 21e siècle c’est cancérigène. Ce sont les excès qui font que tout se dérègle. Il faut savoir mesurer les bonnes choses, les consommer de manière raisonnable ", relativise Yves-Marie Le Bourdonnec, célèbre artisan-boucher.
Repenser l'élevage
La consommation de viande ne pourra pas continuer à être aussi importante au fur et à mesure des années. "Il est impossible de penser que l’on passera les 20 ou 30 années qui viennent à consommer autant de viande. La Terre ne pourra pas nous fournir. L’enjeu de la production de la viande c’est de savoir produire avec son paysage. " L’artisan-boucher estime que l’avenir de la viande passe par une réinvention de l’élevage et un retour aux bases. Pour avoir de la bonne viande, il faut que ce soit le vache qui entretienne le paysage et qu’on la nourrisse avec.
L’OMS dénonce l’excès de viande rouge par certains consommateurs mais aussi tout ce qui est rajouté, les nitrites, le sel, la salaison, la fermentation, la maturation… "On est capable de faire de la charcuterie avec du sel et du poivre. On n’a pas besoin d’un jambon qui se conserve 15 jours, cela n’a aucune raison d’être. Tout est dans la mesure, " explique Yves-Marie Le Bourdonnec, artisan-boucher.
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