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Cenntro Motors liquidé : les ex-salariés de FagorBrandt à nouveau sur le carreau

Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé vendredi la liquidation judiciaire de Cenntro Motors, qui avait repris l’usine de lave-linge FagorBrandt, près de Lyon, en 2014. Cette liquidation laisse 382 salariés sur le carreau.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé vendredi la liquidation judiciaire de Cenntro Motors France © Maxppp)

De l’ancienne usine de lave-linge FagorBrandt, à Lyon, reconvertie dans la production de véhicules électriques, n'est jamais sortie la moindre voiture. Et il n'en sortira vraisemblablement jamais. Le tribunal de commerce a en effet prononcé vendredi la liquidation judiciaire de Cenntro Motors France, rejetant trois propositions de reprise de dernière minute, dont celle de  la société allemande spécialisée dans la mobilité électrique, Magnum Group, qui prévoyait de conserver 50 emplois.

La société Cenntro Motors près de Lyon a été placée aujourd'hui en liquidation judiciaire. Le reportage de Christophe Vincent

382 salariés se retrouvent au chômage

Le coup de grâce pour 382 salariés qui se retrouvent sur le carreau, certains usés par quinze ans de péripétie après avoir connu les dépôts de bilan de Ciapem, qui fabriquait les machines à laver Brandt, Vedette et Thomson, puis de FagorBrandt, de la SITL et aujourd’hui donc de Cenntro Motors.

"Malgré la promesse des élus locaux et de la préfecture, rien n'a été fait pour faire redémarrer la production et assurer les formations promises pour la reconversion, alors que des millions de fonds publics étaient versés", avaient fait valoir les syndicats cette semaine, en dénonçant "un énorme gâchis" et en évoquant des salariés "écœurés".

Le mystérieux Cenntro Motors Group Limited du sino-américain Peter Wang, basé entre le Nevada, la Chine et les Iles Vierges britanniques, avait repris l'usine lyonnaise de lave-linge FagorBrandt en juin 2014 avec l'approbation de Bercy. La nouvelle production de véhicules électriques n'a cependant jamais commencé, malgré les 10 millions d'euros versés par Peter Wang, pour alimenter la trésorerie de l'entreprise essentiellement.

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