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Région Occitanie : des élus de la droite et du centre continuent de dénoncer les coûts exorbitants depuis la fusion

L'opposition au conseil régional s'élève contre une hausse de 21% des frais de fonctionnement depuis la fusion des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Article rédigé par franceinfo, Stéphane Iglésis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Conseil régional d'Occitanie à Toulouse, le 9 septembre 2017. (PASCAL PAVANI / AFP)

Les élus de la droite et du centre d'Occitanie, vaste région qui s'entend de Tarbes à Mende, en passant par Toulouse, Montpellier ou Cahors, continuent à dénoncer le coût exorbitant de la fusion des deux anciennes régions, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

L'opposition régionale dénonce pêle-mêle le coût des sessions plénières à Montpellier, des Maisons de la région dans chaque département ou un budget de fonctionnement en expansion. Ces critiques sont partagées, hors micro, par certains élus de la majorité.

Une région, deux hémicycles

La nouvelle région coûte trop cher, affirme l'opposition de la droite républicaine et du centre, chiffres à l'appui. Les coûts de fonctionnement ont augmenté de 21%, au détriment de l'investissement, affirment ces élus. Ils dénoncent notamment les quatre sessions plénières à Montpellier avec un coût de location de 3 millions d'euros sur l'ensemble du mandat. "En toute perte, puisqu'il n'y a aucun investissement durable, estime Elisabeth Pouchelon, élue de la droite et du centre au conseil régional d'Occitanie, et que toutes les installations qu'on met en place à chaque assemblée plénière sont démontées et ne resservent plus. C'est la raison pour laquelle nous avons insisté pour savoir combien coûtait la réfection de l'hémicycle toulousain et nous avons fait la démonstration, avec l'architecte qui a construit l'hôtel de région, qu'on pouvait aménager cet hémicycle pour 120 à 800 000 euros au grand maximum."

Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, répond que le choix politique est d'avoir un équilibre entre Toulouse et Montpellier, qui conservera les sessions plénières. Elle estime aussi que construire un nouvel hémicycle coûterait trop cher. "Il y a quatre réunions sur ce format-là, où il y a les 158 élus. Les deux hémicycles qui existent dans les deux hôtels de région sont trop petits. Et puis, le président de la République a indiqué qu'il pourrait y avoir des modifications sur le nombre d'élus alors on ne va pas se lancer dans des travaux à plusieurs millions d'euros pour quatre réunions par an", indiquait Carole Delga sur ce sujet il y a quelques mois.

Réaménager l'existant ? 

Selon Jean-Pierre Estampe, l'architecte qui a conçu la salle d'assemblée plénière toulousaine, il faut juste réaménager l'existant pour un budget de 200 000 à 400 000 euros maximum. "Le volume aujourd'hui est suffisant pour accueillir un plus grand nombre d'élus, mais il s'agit de modifications mobilières, relativement mineures par rapport à l'ensemble construit. On n'est pas du tout dans les sommes qui ont été annoncées, de 8 à 10 millions d'euros, ce qui est absolument effarant", dit-il.

La région loue ou achète des Maisons de la région dans chaque département. Coût en 2017, plus de 731 000 euros auxquelles il faut ajouter l'achat d'une maison de la région à Perpignan pour plus de 2,9 millions d'euros.

L'opposition remarque que les départements ou les intercommunalités auraient pu prêter des locaux. La présidente de la région répond que ces coûts de fonctionnement sont nécessaires à la démocratie et que cela n'empêche pas la gratuité des livres scolaires ou des tarifs de trains régionaux attractifs. 

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