Plan de relance : un milliard d'euros sera consacré aux relocalisations d'entreprises en France
Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, a annoncé, jeudi, que cette enveloppe serait destinée à "financer des appels à projet" portant sur "des produits qui sont indispensables à notre indépendance".
Les contours du plan de relance se précisent. Un milliard d'euros sera consacré à la relocalisation d'activités industrielles en France dans le cadre de ce plan qui sera présenté le 25 août en Conseil des ministres, a annoncé, jeudi 13 août, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
Cette somme permettra de "financer des appels à projet pour les entreprises qui voudraient relocaliser", a précisé le ministre, chargé de la relance, lors d'une visite aux douaniers près d'Hendaye (Pyrénées-Atlantiques). Il a souligné qu'il pouvait s'agir d'une nouvelle chaîne ou ligne de production et que cela pourrait concerner "toute entreprise industrielle qui voudrait relocaliser son activité en France".
Relocaliser pour assurer "notre indépendance"
"Relocaliser, ce n'est pas faire revenir des productions à faible valeur ajoutée en France", a-t-il cependant nuancé, alors que les industries ont souvent délocalisé pour faire des économies. "Relocaliser, c'est produire en France des produits qui sont indispensables à notre indépendance, je pense par exemple à des médicaments, des principes actifs de médicaments ou alors développer de nouvelles chaînes de valeur sur lesquelles nous avons toutes les compétences et tous les savoir-faire pour réussir."
Bruno Le Maire a donné en exemple la voiture électrique, pour laquelle des batteries vont être produites en France, ainsi que des chaînes de traction. "Il y a eu tant de délocalisations dans l'industrie automobile depuis des années, qui ont été une erreur économique et une faute politique", a-t-il dénoncé.
Un plan de relance à 100 milliards
Le plan de relance de 100 milliards d'euros doit comprendre un volet de 40 milliards consacré à l'industrie, dont 20 milliards étalés sur deux ans de réduction des impôts de production, qui pèsent sur la compétitivité des produits industriels français.
D'autre part, Bruno Le Maire a indiqué à Sud-Ouest que trois milliards d'euros de ce plan seraient consacrés au soutien du financement des entreprises "pour leur permettre de se développer". "Beaucoup de PME étaient en bonne santé financière avant la crise et auront les ressources pour rembourser leurs prêts. Mais pour certaines, l'endettement est un sujet majeur que nous voulons prendre à bras-le-corps : comment retrouver de la croissance et innover, en étant endetté ?", a-t-il expliqué.
Dans les 40 milliards consacrés à l'industrie, une partie se recoupera avec les 30 milliards destinés à la transition écologique. Ce plan, qui sera adossé au budget de l'État pour 2021, comprend aussi un volet "compétences" et un volet "solidarité", pour 20 milliards chacun.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.