L'Assemblée vote la hausse de la CSG et la suppression des cotisations salariales
Les députés ont approuvé par 120 voix contre 45 l'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui prévoit de supprimer en deux temps en 2018 les cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé, représentant 3,15% du salaire.
Les députés ont voté, mercredi 25 octobre, la mesure la plus controversée du budget 2018 de la Sécurité sociale : la hausse de de la CSG pour compenser la suppression des cotisations sociales pour les salariés du secteur privé. Les députés ont approuvé par 120 voix contre 45 l'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui va supprimer, en deux temps, en 2018 les cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé, représentant 3,15% du salaire. En compensation, la CSG, qui pèse sur toutes les catégories de revenus (salaires, retraites, revenus du capital) verra son taux normal augmenter de 1,7 point, de 6,6 à 8,3%.
La majorité En marche !-MoDem a voté pour cette mesure visant à donner du pouvoir d'achat aux actifs "par la solidarité intergénérationnelle", alors que la gauche et la droite ont dénoncé une "injustice" faite aux retraités.
Huit millions de personnes concernées
Selon le gouvernement, le gain de pouvoir d'achat sera de 263 euros par an pour un salarié au smic et de 685 euros pour un salaire de 3 000 euros. Des compensations sont prévues pour que fonctionnaires et indépendants ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG.
Près de 60% de retraités, soit 8 millions de personnes, devraient être concernés l'an prochain, les plus modestes étant exonérés ou soumis à la CSG à taux réduit. Sont visés les revenus supérieurs à 1 394 euros net par mois pour une personne seule de plus de 65 ans, et à 1 289 euros si elle a moins de 65 ans.
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