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Vidéo François de Rugy : "Toutes les collectivités doivent être mises à contribution"

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François de Rugy : "Toutes les collectivités doivent être mises à contribution"
François de Rugy : "Toutes les collectivités doivent être mises à contribution" François de Rugy : "Toutes les collectivités doivent être mises à contribution" (France 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Dimanche 1er octobre, Francis Letellier recevait François de Rugy, président de l'Assemblée nationale. Il est revenu sur les sujets d'actualité : les réformes entamées par le gouvernement, le budget, l'interdiction du glyphosate, le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le référendum catalan...

Le 1er  octobre, le président de l'Assemblée nationale François de Rugy est l'invité de "Dimanche en politique". Il évoque le programme du gouvernement et les problématiques de l'Assemblée.

Assumer les réformes

Interrogé sur la question des coupes budgétaires aux collectivités locales, François de Rugy se montre en accord avec Emmanuel Macron : "Il faut que tout le monde participe à une transformation de la France qui permettra, entre autres, de faire des économies. Il est normal que toutes les collectivités soient mises à contribution pour faire des économies".

Au sujet de la réforme de l'impôt sur la fortune, qui représenterait un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros, François de Rugy assume : "J'assume le fait que les gens qui investissent dans une entreprise ne voient pas leurs actions soumises à l'ISF. Veut-on taxer lourdement le patrimoine en France, au risque qu'il aille à l'étranger, ou cherche-t-on une politique plus équilibrée ?"

Le FN ne doit pas "jouer les victimes"

Du côté de l'Assemblée, le Front national veut créer un groupe parlementaire malgré seulement 8 députés, alors qu'il faut aujourd'hui un minimum de 15 députés pour ce faire. François de Rugy déclare à ce sujet : "Il faut que le Front national arrête la victimisation, les députés peuvent très bien se faire entendre et défendre les amendements qu'ils veulent au même titre que les autres députés. Il ne faut pas jouer les victimes quand il n'y a aucune raison de l'être"

Le gouvernement a-t-il la main verte ? 

L’ancien député EELV a par ailleurs évoqué de nombreux sujets proches des préoccupations des écologistes. Ainsi à propos du glyphosate, cet herbicide considéré comme cancérogène selon de nombreuses études mais qu'une majorité d'agriculteurs veulent continuer d'utiliser, il a estimé qu'une "interdiction du jour au lendemain" serait irresponsable tout en souhaitant que ce produit soit remplacé progressivement.

Sur le dossier du projet de l'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes, François de Rugy a rappelé qu'il avait toujours voté contre et qu'il n'avait pas changé d'avis. Il a salué l'initiative d'Emmanuel Macron de faire réaliser une mission de médiation qui va rendre ses conclusions d'ici deux mois : "Le résultat de ce rapport mettra sur la table les avantages et les inconvénients de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou de l'extension de l'aéroport existant."

Référendum catalan : "Il faut chercher un compromis"

Le président de l’Assemblée nationale est aussi revenu sur le référendum interdit en Catalogne : des affrontements ont éclaté entre des militants indépendantistes catalans, qui organisaient un  référendum sur l’autodétermination de la région et les forces de l'ordre espagnoles chargées d'appliquer l'interdiction du scrutin voulue par le gouvernement.

François de Rugy a regretté qu’un des membres importants de l'Union européenne n'arrive pas à régler de façon démocratique un différend entre l'Etat central de l'Espagne et la Catalogne, qui est une région très puissante, avec une identité très forte : "C'est très triste. Il ne faut pas chercher qui a tort, qui a raison, il faut chercher une solution de compromis. L'ancien ministre José Luis Zapatero [il a été président socialiste du gouvernement espagnol de 2004 à 2011] avait quant à lui négocié avec les indépendantistes catalans qui sont au pouvoir. C'est dommage que Mariano Rajoy [actuel président, membre du Parti populaire] ne le fasse pas."

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