Bonus : la moralité des banques en question
Après le tollé, François Fillon a appelé ce matin les banques au "respect" des engagements pris et convoqué leurs représentants demain à Matignon. Le premier ministre étant toujours en vacances, ils seront reçus par son directeur de cabinet adjoint.
En effet, les révélations de Libération, en grande partie confirmée par la BNP-Paribas puis la Société Générale, ont fait l'effet d'une bombe, dans la torpeur aoûtienne (voir article d'hier).
Les deux groupes bancaires ont reconnu avoir provisionné près d'un milliard d'euros pour BNP-Paribas, une somme inconnue pour la Société générale, en vue de ces primes de fin d'année, qu'on pensait disparues.
Un scandale pour la première secrétaire du PS Martine Aubry, qui a co-signé un communiqué cinglant, avec le secrétaire national à l'Industrie, Guillaume Bachelay.
Pour la CGT aussi, "l'État doit revoir sa copie". L'aide de cinq milliards apportée à BNP-Paribas "n'ayant pas été mobilisée au service de l'emploi et de l'investissement productif", selon le syndicat.
Enfin, c'est Christine Lagarde, la ministre de l'Industrie, qui a fini hier soir par écrire au gouverneur de la Banque de France, pour appeler la Commission bancaire à "la plus grande vigilance en matière de rémunérations de marché".
Cécile Quéguiner avec agences
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