Batteries électriques en retard : à quoi joue Renault ?
Officiellement, c'est le constructeur français qui ne veut plus de l'argent de l'État. La crise est derrière. Plus besoin d'aide. Renault reprend son indépendance. Il financera seul les 600 millions d'euros d'investissements nécessaires au lancement de ces batteries de nouvelle technologie.
_ Un revirement radical qui intervient dans un contexte pourtant troublé : le projet patine, il a pris un an et demi de retard. Et sa technologie ne serait pas tout à fait au point.
Eric Besson, l'actuel ministre de l'Industrie, n'y voit aucun iatus. Selon lui, le fait est entendu : Renault "a décidé de ne pas demander
Reprendre son indépendance, pour délocaliser tranquille ? Renault dément cette hypothèse. La production restera en France, dit-il, assurant l'embauche de 500 personnes à l'usine de Flins. Renaut qui affirme détenir une technologie moins cher, permettant de diminuer considérablement le coût encore aujourd'hui prohibitif de la voiture électrique.
_ Mais ce retard ne dit rien de bon. Car il jette le discrédit sur Renault et son avance présumée et ajourne les embauches. Il n'y toujours pas une voiture électrique à losange sur le marché. Et le PDG Carlos Ghosn a beau avoir la conviction chevillée au corps que sa technologie va capter jusqu'à 10% du marché mondial d'ici à 2020, plus personne ne semble y croire...
La CGT particulièrement inquiète a donc demandé ce matin un comité central d'entreprise extraordinaire.
Cécile Quéguiner, avec agences
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