Avions ravitailleurs américains : Boeing l'emporte sur Airbus
Voilà des années que les deux géants de l'aéronautique étaient en concurrence pour ce contrat. Le bras de fer a finalement tourné à l'avantage de Boeing : dans un communiqué, le Pentagone indique que l'Américain "a obtenu un contrat ferme à prix fixe évalué à plus de 3,5
milliards de dollars pour la livraison de 18 appareils d'ici à 2017". La première tranche d'un contrat global évalué à 35 milliards de dollars. L'appel d'offres porte sur 179 avions destinés à remplacer la flotte
vieillissante de KC-135 de l'armée de l'air américaine, datant des années 50.
Plusieurs analystes avaient estimé qu'EADS, la maison-mère d'Airbus, était en mesure de remporter le contrat, ce qui lui aurait permis d'ouvrir des usines sur le sol américain. Mais les arguments de Boeing ont visiblement porté. Le groupe avait notamment affirmé que son appareil offrait "une consommation de
carburant inférieure de 24% à celle de l'appareil proposé par EADS", et qu'il
soutiendrait 50.000 emplois aux Etats-Unis.
EADS s'est dit "déçu et inquiet" par cette annonce. "Nous avons hâte
d'en discuter avec l'armée de l'Air pour voir comment elle est parvenue à cette
conclusion" indique Ralph Crosby, président d'EADS pour l'Amérique du Nord.
Le Pentagone a d'ores et déjà assuré avoir mené un processus "équitable".
L'histoire de cet appel d'offre a été émaillée de nombreux coups de théâtre, notamment
d'un scandale d'espionnage. Le contrat a été annulé à deux reprises, après
avoir été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième en
2008 à Airbus et Northrop Grumman.
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