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Avant de signer une grosse commande, le patron d’Air France convoqué à Bercy

Le président de KLM avait laissé entendre que le contrat pourrait être partagé entre Airbus et Boeing. Avant de signer sa grosse commande – une centaine d’appareils, le patron d’Air France est convoqué à Bercy où l’on devrait lui rappeler qu’il serait bien inspiré de trouver chaussure à son pied chez l’Européen Airbus…
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La semaine dernière déjà, une centaine de députés avaient lancé une pétition pour faire pression sur Air France, sommée de préférer l’A350 au Dreamliner de Boeing.

Il faut dire que le bon de commande que s’apprête à signer Pierre-Henri Gourgeon, le patron d’Air France, porte sur une centaine d’appareils. Ce n’est pas le genre de bon de commande que l’on signe tous les quatre matins.
_ Le PDG de la compagnie franco-néerlandaise serait donc bien inspiré de favoriser le consortium européen, au détriment de l’avionneur américain.

C’est pour lui "remettre les oreilles dans le sens du vent", à titre préventif, que Pierre Lellouche a convoqué Pierre-Henri Gourgeon cet après-midi. Le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur rappellera au patron d’Air France-KLM qu’il l’a "beaucoup aidé" lorsque sa compagnie "avait des problèmes avec Bruxelles". L’heure est venue de "renvoyer la balle", annonce Lellouche, soulignant qu’à la clé, "ce sont des emplois français" qui sont concernés.

Plus de 17 milliards d'euros

Air France-KLM compte, dans sa flotte, 73 long-courriers Boeing pour 35 Airbus. En revanche, pour ses moyen-courriers, la compagnie se fournit uniquement chez Airbus.
_ La commande qui doit être passée au cours de l’été portera sur une centaine d’appareils destinés à remplacer les Airbus A340 d’Air France et les MD11 (McDonnell Douglas, propriété de Boeing) de KLM. Au prix catalogue, si la compagnie choisit de faire moitié-moitié entre les deux avionneurs, la facture dépasserait les 17 milliards d’euros.

Gilles Halais, avec agences

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