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Aux USA, l'automobile vacille sur son trône

Entre le durcissement des conditions de crédit, les prix de l'essence qui flambent et la déprime due à la crise économique, le marché automobile américain a connu un mois de juillet catastrophique. Les ventes ont chuté de 20%. Une petite révolution au pays de la voiture-reine.
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Ce mois de juillet aura-t-il été le début du crépuscule de l'automobile aux Etats-Unis ? En tout cas, les industriels du secteur le craignent. Les ventes de véhicules légers ont enregistré leur plus mauvais score depuis 17 ans. Et la conjoncture ne laisse pas espérer une inversion de tendance rapide.

Un chiffre résume la situation à lui seul : les ventes de voitures ont fondu de 20% en juillet. Et c'est par les 4x4 que le “scandale” arrive. Echaudés par la hausse du prix de l'essence, les automobilistes américains privilégient de plus petites cylindrées, plus légères, aux gros gloutons, très à la mode ces dernières années. Ainsi les ventes de 4x4 ont-elles dévissé de plus de 31%, alors que celles des autres voitures n'ont chuté “que” de 13,5%.

Et le prix de l'essence n'est pas seul en cause. Avec la crise des subprimes, venue de l'immobilier, les banques américaines ont considérablement réduit les facilités de crédit, y compris pour les voitures. Deux facteurs qui conduisent les consommateurs droit vers une déprime et un manque de confiance qui les incitent à rétracter encore leurs dépenses. A tel point qu'ils se sont montrés insensibles aux belles remises concédées par les constructeurs.

Fin de l'American way of life ?

La première victime du désamour entre les Américains et l'automobile se nomme General Motors. Les ventes du géant de “Motown” (le surnom de Detroit, contraction de “Motor town”), on plongé de 27%. Il doit aussi essuyer une perte de 15,5 milliards de dollars sur le semestre (d'avril à juin). Du coup, l'action GM en supporte la conséquence et rétrograde de 7,6%.
_ Seule “consolation” pour GM, ses concurrents ne s'en tirent pas beaucoup mieux. Ford, le numéro deux annonce une baisse de 15%. Quant aux constructeurs asiatiques, qui se taillent à belles dents une place de choix sur le marché, le bilan est mitigé. Si le japonais Toyota recule, son compatriote Nissan continue à progresser (+8,5%).

Quoiqu'il en soit, les constructeurs américains risquent bien de devoir enfiler leur ciré pour essuyer un grain de longue durée. Les analystes estiment unanimement que la crise se poursuivra en 2009. Les optimistes attendent un rebond pour 2010. Les pessimistes prédisent la fin de l'American way of life.

Grégoire Lecalot, avec agences

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