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Les immatriculations de voitures neuves ont plongé en septembre

La chute des immatriculations de voitures neuves en cette rentrée en France a de quoi plomber le moral des constructeurs en plein Mondial de l'Auto. Elles ont reculé de 18,3% en septembre. Le groupe Renault à lui seul a vu ses immatriculations s'effondrer de 33%.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (PHOTOPQR/VOIX DU NORD / SAMI BELLOUMI Maxppp)

136.859 voitures particulières ont été immatriculées en septembre, ce qui représente une chute de 18,3% en données brutes par rapport au mois de septembre 2011, soit de 10,1% en données corrigées, a annoncé lundi le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA). 

Dans le détail, le groupe Renault est le celui qui accuse le plus le coup. Il a vu en septembre ses immatriculations dégringoler de 33,4%. Et même 35,8% pour la seule marque au losange. De son côté, le groupe PSA enregistre une chute de 5%. Seule la marque Peugeot s'en sort relativement bien avec une baisse de 0,8%. 

Si les marques françaises sont les plus touchées, c'est qu'elles sont "généralistes " et se concentrent sur des modèles destinés aux classes moyennes. Or, c'est essentiellement là que la demande marque le pas, selon François Roudier du CCFA. "On a des usines qui vont tourner à quasiment à vide, parce qu'il n'y a pas de clients , dit-il. Et nos constructeurs souffrent plus que les Allemands qui font dans la voiture de luxe ". 

Des prévisions 2012 revues à la baisse

Plus globalement, l'année 2012 s'annonce très dure. Sur les neuf premiers mois, la baisse du marché est flagrante : -13,4%. Et sur septembre, le repli est plus important que prévu. Le CCFA a donc révisé ses prévisions pour l'année 2012. Au lieu des -8 à -10% envisagés, il situe ses prévisions désormais à -12%. "Et encore, à condition que ça ne se dégrade pas dans les mois qui viennent ", a commenté lundi son président Patrick Blain. Et selon lui, il ne faut pas s'attendre non plus à des améliorations les années à venir. L'évolution des ventes en 2013 sera, dit-il, "au mieux stable, au pire un peu négatif, avec ensuite un long faux plat, c'est-à-dire une remontée lente vers les chiffres d'avant la crise mais pas avant quatre ou cinq ans ". 

 

 

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