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Fin de la niche fiscale sur le gazole non routier : une mesure qui met "en danger un grand nombre de PME et TPE", d'après la fédération du BTP

Le gouvernement envisage de mettre fin à la niche fiscale sur le gazole non routier utilisé dans le BTP. Le président de la fédération française du bâtiment estime sur franceinfo que cela risque de mettre "en danger un grand nombre de PME et TPE".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Travaux d'aménagement à Dunkerque le 21 février 2019 (image d'illustration) (MARC DEMEURE / MAXPPP)

Le gouvernement a évoqué la possibilité de mettre fin à des niches fiscales, notamment celle sur le gazole non routier utilisé par les entreprises du BTP. Jacques Chanut, président de la fédération française du bâtiment (FFB) a déclaré jeudi 13 juin sur franceinfo que "très clairement", le gouvernement risquait de mettre "en danger un grand nombre de PME et TPE".

Un poste de dépenses qui représente 5 à 7% du chiffre d'affaires

"Très clairement, on a expliqué que s'il faisait ça, il mettait en danger un grand nombre de PME et TPE où le poste de gazole non routier représente 5 à 7% de leur chiffre d'affaires", s'inquiète Jacques Chanut.

Le patron de la FFB ne comprend pas pourquoi les entreprises du bâtiment sont les seules à être dans le collimateur du gouvernement : "du gazole routier, vous le mettez aussi dans les moissonneuses, mais très étonnamment, ça ne concerne que le BTP. Pourquoi ?", s'interroge-t-il.

Des petites entreprises forcées de déposer le bilan

Pour Jacques Chanut, l'argument "pédagogique" mis en avant par le gouvernement, pour défendre la disparition de cette niche fiscale n'est pas valable. "C'est un argument fallacieux. Si réellement on était dans une démarche pédagogique, on nous dirait messieurs, vous avez 5, 6, 7 ans pour changer votre parc", a-t-il réagi.

"Si vous augmentez un poste de dépense de 50% comme celui-là dans nos entreprises, cela va se répercuter dans les prix au niveau des marchés, c'est à dire chez les particuliers et chez les collectivités", prévient le président de la FFB. Et sur l'emploi ? "On espère que non. Si c'est brutal, très clairement, il y aura des dépôts de bilan notamment dans les petites boites", a-t-il mis en garde.

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