Plus une goutte d’essence. Dans la plupart des stations-service de la région, les cuves sont vides. Les rares automobilismes à s’y aventurer font le même constat : "Nulle part il n’y a de l’essence à Brest là", explique un automobiliste. Un autre vient de faire six stations servies, en vain. Il s’est résolu à rentrer chez lui le réservoir presque vide. Dans le Finistère, des dizaines de stations sont en rupture totale.Des stations réquisitionnéesLes rares pompes à disposer des réserves sont réquisitionnées pour les services d’urgence. Ici, les professionnels de santé sont les seuls à pouvoir faire le plein. "C’est vital parce que là je travaille au bloc opératoire, je n’ai pas le choix, il faut que je sois à mon poste aujourd’hui", témoigne une professionnelle de la santé. La raison de cette mobilisation : les professionnels du BTP bloquent les dépôts pétroliers, protestant contre la fin de l’avantage fiscal dont ils bénéficient sur le gazole non routier : 54 centimes de différence le litre, pour des engins qui consomment en moyenne 15 litres à l’heure.