Des automobilistes de la région bordelaise accusent l'enseigne Leclerc de couper les carburants avec de l'eau

Les stations de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, proche de l'agglomération bordelaises sont incriminées.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Gironde
Radio France
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Les témoignages de panne après un plein dans des stations Leclerc de Gironde se multiplient. (SARAH SALTIEL-RAGOT / RADIO FRANCE)

De nombreux automobilistes ont constaté des problèmes avec leurs véhicules après avoir fait un plein d’essence dans certaines stations-service des supermarchés E. Leclerc de la région bordelaise, selon France Bleu Gironde mardi 16 avril. Tous rapportent de sérieuses pannes pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers d'euros et accusent l'enseigne d'avoir mélangé le carburant à l'eau. Les stations de Sainte-Eulalie, Ambarès et Talence, proche de l'agglomération bordelaises sont incriminées.

Le scénario est quasiment le même à chaque fois. Après avoir effectué le plein, les automobilistes tombent en panne et le véhicule est immobilisé. D'autres conducteurs témoignent que leur "voyant moteur s'allume", leur véhicule "broute" et indiquent une perte de puissance du moteur. "J'ai fait un devis et il y en a pour 4 000 à 5 000 euros", déplore Jean-Claude qui avait fait le plein le 2 avril à la station de Sainte-Eulalie. Il va devoir changer tout le système de distribution de sa voiture. Même constat pour Vanessa qui doit changer trois des quatre injections du moteur. En cause : la présence d'eau dans le réservoir.

Stations ouvertes et expertise en cours

L'enseigne E.Leclerc n'a pas fermé les points de distribution concernés et indique que les analyses effectués sur les cuves d'essence des stations d'Ambarès et de Sainte-Eulalie n'ont pas montré de présence d'eau. Concernant la station de Talence, les expertises sont toujours en cours, précise le groupe, assurant être en contact avec les clients concernés. Les automobilistes ont rempli un formulaire de l'enseigne pour signaler leur situation.

Les clients sinistrés s'organisent pour obtenir réparation

"On a contacté un avocat à Libourne, indique Jean-Claude, on est environ 70 personnes et on va se rassembler pour qu'on puisse être indemnisés pour les réparations de nos véhicules". Pour le président de l'Automobile club du Sud-Ouest, Benoît Carpentier, qui accompagne régulièrement les automobilistes, il ne faut toutefois pas aller trop vite : "Un problème d'étanchéité des cuves du distributeur, c'est tout à fait plausible mais cela peut aussi être un problème de transport ou au niveau du raffinage", explique-t-il. "Avant d'incriminer le distributeur, il faut remonter toute la chaîne logistique", concède-t-il, tout en soulignant que le distributeur est responsable du produit qu'il vend.

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